Le 19 mars 2023, un joueur de 19 ans, licencié au Vigenal Fc, un club d’un quartier prioritaire de Limoges, avait agressé un arbitre, l’insultant et le frappant, lors d’une rencontre contre Ruffec (Charente). Selon le site de ‘’Ouest-France’’, cet arbitre assistant de 38 ans, frappé au visage, avait dû être transporté au Chu de Limoges, victime d’un traumatisme crânien et d’une fracture au visage, avec une incapacité totale de travail supérieure à huit jours. La commission de discipline, qui s’est réunie le 11 mai, a prononcé la suspension à vie du joueur impliqué, comme l’a révélé Le Populaire du Centre. « Le joueur n’a plus le droit de pratiquer le football en club. Il ne peut plus prétendre à une licence », a déclaré Saïd Ennjimi, président de la Ligue régionale et ancien arbitre international, tout en précisant que le joueur sanctionné gardait la possibilité de faire appel.
Rien ne justifie une telle violence
Deux spectateurs du match, également licenciés au Vigenal Fc, ont aussi été radiés à vie des stades pour avoir porté des coups à l’arbitre. Celui-ci a écopé de deux matches de suspension pour avoir réagi aux insultes d’une manière jugée excessive. « La commission a estimé qu’il aurait pu avoir une autre attitude sur le terrain », a indiqué Saïd Ennjimi.
Le club du Vigenal écope, pour sa part, d’un retrait de huit points au classement, actant sa relégation en Départemental 1 (9e division).
« Cela nous attriste d’en arriver là, mais si l’on veut continuer à avoir des arbitres sur le terrain, ces sanctions sont nécessaires. Rien ne justifie une telle violence », fait valoir Saïd Ennjimi. Selon lui, une quinzaine de cas graves de violences physiques ont été recensés sur 80 000 matches joués sur la saison en Nouvelle-Aquitaine.
La Fédération française de football (Fff) a perdu 4 500 arbitres entre 2016 et 2021 et la cause numéro un de leur démotivation est l’insécurité, évoquée par 54 % des personnes interrogées dans une étude menée par la Fédération en 2022.