Société

SITLA 2025: Entre espoir et désespoir pour les exposants

sitla-2025-entre-espoir-et-desespoir-pour-les-exposants
Djahi Ehouman, restauratrice exposante au SITLA 2025 espère que la communication publicitaire sera de mise pour la prochaine édition
Partagez
ce contenu
Le 10ᵉ Salon International du Tourisme et des Loisirs d'Abidjan (SITLA) a refermé ses portes ce dimanche 20 septembre 2025.

Pendant trois jours, le Parc des expositions d'Abidjan a accueilli de nombreux opérateurs économiques venus mettre en avant leur savoir-faire, notamment dans le domaine de la restauration.Parmi eux, dame N’sa, propriétaire de l’espace L’Ambassade de N’sa.

L’amertume de N’sa, restauratrice camerounaise

Venue du Cameroun, elle a proposé essentiellement des spécialités de son pays. Mais à l’issue du salon, c’est le désarroi qui l’emporte : ayant payé son stand à 500 000 F CFA, elle affirme n’avoir pas récupéré le tiers de son investissement.

 « Dans certains espaces, je n’ai pas pu proposer mes plats parce que le ministre y offrait déjà des repas gratuits. Pourtant, c’était là que je pouvais vraiment rentabiliser », déplore-t-elle.

A lire aussiValorisation du métier du tourisme : Côte d’Ivoire Tourisme et ses partenaires lancent « Métiers de l’hospitalité »

Avec dix employés mobilisés pour l’occasion, la restauratrice s’interroge aujourd’hui sur la façon de les rémunérer.

« Tous mes poissons sont restés dans le réfrigérateur », regrette-t-elle, avant de souligner que la cherté des services proposés sur le site a freiné l’engouement des visiteurs.

Vanessa Ehouman, l'expérience positive 

De son côté, Djahi Ehouman Vanessa, restauratrice ivoirienne et promotrice du service traiteur Tah-Lou, dresse un bilan plus nuancé. Spécialisée dans les cocktails-bars, crudités, salades de fruits et restauration événementielle, elle reconnaît les contraintes du calendrier — rentrée scolaire et climat politique tendu à l’approche de la présidentielle 2025. Pourtant, elle estime que les visiteurs ont répondu favorablement à l’appel du ministre du Tourisme et des Loisirs, Siandou Fofana.

Le SITLA est une belle vitrine pour le tourisme ivoirien, mais la communication n’a pas été assez forte cette année », estime-t-elle

Ayant déboursé 300 000 F CFA pour sa participation, elle a choisi d’adopter une stratégie tarifaire accessible : de 500 F CFA pour une collation à 3 000 F CFA pour un repas complet. « J’ai pu couvrir mes charges et acquérir une expérience enrichissante », confie-t-elle, avant de recommander au ministère de renforcer la communication publicitaire autour de l’événement et de collaborer davantage avec les influenceurs pour attirer encore plus de visiteurs.

Du côté des agences de voyage, une agence de voyage a également marqué sa présence.

Représentée par Miss Yao, la structure a proposé ses services en matière de procédures de visa, vente de billets d’avion à moindre coût et offres touristiques en Côte d’Ivoire.

Si elle reconnaît un investissement financier conséquent pour son installation, elle se dit satisfaite du retour en visibilité et en contacts générés. « Le SITLA est une belle vitrine pour le tourisme ivoirien, mais la communication n’a pas été assez forte cette année », estime-t-elle.

Le SITLA : un rendez-vous à consolider 

Entre déconvenues et réussites, cette 10ᵉ édition du SITLA met en lumière l’importance d’une meilleure stratégie de communication et d’une organisation plus inclusive afin de permettre aux exposants de rentabiliser pleinement leur participation.

Newsletter
Inscrivez-vous à notre lettre d'information

Saisissez votre email ci-dessous pour inscrire à notre lettre d'information et recevoir chaque jour via email, nos actuaités à ne pas manquer !

Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire