Politique nationale : Les confidences de l’opposante Simone Ehivet Gbagbo

Simone Ehivet Gbagbo a répondu sans langue de boua comme à son habitude. (Ph: Dr)

L’ex-première dame s’est confiée au confrère de Rfi dans une interview. Voici quelques morceaux choisis.

En Côte d’Ivoire, l’opposante Simone Ehivet Gbagbo a publié un livre, Du sous-sol de la République à la restauration, dans lequel elle livre son témoignage de la crise post-électorale de 2011 et de ses sept années d’incarcération. Amnistiée de sa condamnation à vingt ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État en 2018, Simone Ehivet Gbagbo, s’est depuis lancée dans l’arène politique, avec un nouveau parti : le Mouvement des générations capables (Mgc), créé le 20 août 2022. Elle évoque son nouveau parti politique en parlant des futures élections à venir. « Le parti est tout jeune, comme vous le dites. Mais dès le départ, on a décidé qu’on allait s’organiser pour être présents à toutes les élections. Je ne pense pas qu’on présentera 31 pour les régionales, 201 pour toutes les communes, je ne crois pas. Nous aurons sûrement des alliances avec d’autres partis qui existent », a-t-elle confié au journaliste sur le site français.

Je ne pense pas qu’on présentera 31 pour les régionales, 201 pour toutes les communes, je ne crois pas

Le week-end prochain, à Bouaké, le Mouvement des générations capables organisera sa fête des libertés dans cette région du Gbêkê. Elle en donne quelques lignes directives. « Tous les partis aujourd’hui sont confrontés à ces questions-là, qu’ils soient à gauche ou qu’ils soient à droite. Maintenant, à gauche, effectivement, nous avons eu un éclatement, et aujourd’hui, ce qu’il y a à faire, c’est rediscuter, pour qu’au moins au niveau des élections qui arrivent, voir un petit peu où sont les localités où on peut ensemble organiser une entité cohérente qui peut convaincre des électeurs. Et puis, ça va nous permettre au moins de sauver quelque chose, sinon c’est sûr que cet éclatement de la gauche est une faiblesse, ça, on en est tous conscients », a-t-elle expliqué.

Elle évoque le retour en Côte d’Ivoire de Blé Goudé

Le retour en Côte d’Ivoire de Charles Blé Goudé, un ancien combattant de lutte de l’ex-première dame, n’a pas échappé à madame Simone Ehivet Gbagbo. « C’est bon que Charles Blé Goudé ait pu revenir en Côte d’Ivoire. Tout comme c’est bon que le président Gbagbo ait pu revenir en Côte d’Ivoire. Mais moi, je continue de plaider pour qu’il y ait une véritable amnistie de cette crise. De sorte que nous avons encore aujourd’hui les militaires qui sont exclus de tous les débats de réconciliation que nous connaissons, et ils sont en prison encore aujourd’hui », a-t-elle déclaré. Et d’ajouter : « Ce n’est pas la même chose. Vous voyez, les premières attaques de la rébellion en Côte d’Ivoire, c’était en 2002. On a amnistié la rébellion. On a amnistié les attaques. Ce qui reste dans ce cas-là, ce sont des actions comme les crimes, les vols, les pillages. À ce moment-là, ceux-là sont l’objet de traitements par l’organe judiciaire. Le fait politique des attaques, si vous n’amnistiez pas ceux-là, vous ne pouvez démarrer aucune discussion pour régler les problèmes sur le fond ». L’ex-première dame veut se positionner dans tout le pays.

André Lepro