À l’approche de la présidentielle d’octobre 2025, à laquelle le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) n’a toujours pas de candidat officiel, Alassane Ouattara souhaite resserrer les rangs.
Selon les informations de nos confrères de ‘’Jeune Afrique’’, il prépare donc, d’ici à avril prochain, une nouvelle réforme du parti au pouvoir, lequel va organiser son congrès, sans qu’une date ne soit encore fixée. Ce dernier procède également actuellement à un recensement de ses militants.
Les jeunes promus
Le chef de l’État envisage de donner plus de pouvoir aux jeunes, qui monteront ainsi dans la hiérarchie. Cela ne signifie pas pour autant que les caciques, comme Gilbert Koné Kafana , le président du directoire, Ibrahim Cissé Bacongo, le secrétaire exécutif ou encore son prédécesseur Adama Bictogo, également président de l’Assemblée nationale, quittent la direction du parti.
Alassane Ouattara prévoit au contraire que ces piliers encadrent, à ses côtés, les jeunes.
Par ailleurs, plusieurs partis ayant rejoint le Rhdp se sentent exclus et le font savoir.
Depuis le décès des Premiers ministres Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko, respectivement en juillet 2020 et mars 2021, la formation est en effet très incarnée par Alassane Ouattara.
Changera-t-elle de nouveau de nom ? En juillet 2018, le chef de l’État avait décidé de dissoudre son ancienne formation qu’il dirigeait depuis 18 ans, le Rassemblement des républicains (Rdr), au profit d’une nouvelle coalition de partis, le Rhdp.
Divergences de point de vue
Depuis la dernière réforme, menée en 2021 et ayant entre autres abouti à la suppression de la direction exécutive et des coordonnateurs régionaux, le fonctionnement du Rhdp est devenu problématique.
Le présidium, dirigé par Alassane Ouattara, est ainsi devenu essentiellement opérationnel en raison des faiblesses du secrétariat exécutif, l’organe de pilotage.
Lors des élections des présidents des jeunes et des femmes, en décembre dernier, de fortes divergences sont apparues entre les membres du secrétariat exécutif, obligeant Alassane Ouattara à intervenir afin d’annuler le second tour.
Les élections départementales au Rhdp, en juillet 2022, avaient également créé des conflits et des clans entre les cadres dans plusieurs régions du pays.