Beaucoup se demandaient ce qu’il devenait, tant il était discret ces derniers mois. C’est finalement de l’autre côté de l’Atlantique que se trouve actuellement Patrick Achi, pour une parenthèse de quelques mois loin de la sphère politique ivoirienne.
L’ancien Premier ministre, limogé le 17 octobre, a en effet intégré, jusqu’au mois de mai, le Centre pour le développement international (Cid) de la prestigieuse Université Harvard aux États-Unis, afin de se consacrer à la recherche et à l’enseignement.
Développement durable
Ses recherches porteront sur l’accélération de la croissance économique et du développement durable en Afrique, une thématique qu’il enseignera également.
« Ayant travaillé avec Monsieur Achi pour promouvoir une croissance économique inclusive en Côte d’Ivoire et dans la région, j’ai vu de mes propres yeux comment son leadership a permis aux Ivoiriens d’avoir accès à de meilleures écoles, de meilleures routes et infrastructures électriques », s’est félicitée la directrice du Cid, Fatema Z. Sumar. « La communauté des chercheurs du Cid et les étudiants de Harvard bénéficieront largement de son expérience approfondie. »
Fidèle au président Ouattara
Contre toute attente, Alassane Ouattara n’avait pas reconduit dans ses fonctions Patrick Achi en octobre dernier, lui préférant Robert Beugré Mambé, le gouverneur du district autonome d’Abidjan . « Patrick Achi est au service de la Côte d’Ivoire et reste fidèle à Alassane Ouattara », indique-ton toutefois dans son entourage.
D’après ses proches, il continue à suivre de près l’actualité du pays.
Premier ministre à partir de mars 2021, il avait été nommé après le décès de son prédécesseur Hamed Bakayoko, qui avait lui-même succédé à Amadou Gon Coulibaly, disparu en juillet 2020.
Ce technocrate, transfuge du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), était devenu un pilier du système d’Alassane Ouattara, auprès duquel il avait su se faire une place de choix, devenant l’un de ses plus proches collaborateurs.
Bien implanté localement, il venait d’être confortablement réélu pour un deuxième mandat à la tête du conseil régional de La Mé lors des élections locales du 2 septembre dernier.