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Municipales 2023 / Hilaire Koffi : « Koun-Fao a besoin d’un changement »

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Hilaire Koffi est candidat aux élections municipales à Koun-Fao. Dans cet entretien, il présente son projet pour « ses parents » et pour le développement de cette commune.

Qui est Hilaire Koffi ?

 Je suis originaire de Koun-Fao, précisément de Monratho où j’ai fait mon enfance et mon école primaire avant d’aller faire mes études secondaires à Bouaké. Puis, j’ai fait l’Université de Nanghui Abrogoua d’Abobo-Adjamé où nous étions la première promotion, en 1993. Ensuite, je suis allé faire une formation professionnelle. Une formation en Transit et un cycle ingénieur en Marketing Management. Je suis transitaire, déclarant en Douane Import-Export. J’ai travaillé à l’aéroport d’Abidjan et au Port autonome d’Abidjan. Je suis un ex[1]agent au Bureau veritas, Bivac international.

Avez-vous d’autres cordes à votre arc ?

Oui, après le Transit, j’ai fait l’hôtellerie. Je suis hôtelier (restaurant, bar, maquis) et après, je me suis lancé dans l’élevage agro-pastoral avec la volaille, les porcs, les poissons, etc. Aujourd’hui, je suis Président du conseil d’administration (Pca) d’une microfinance où nous travaillons beaucoup sur l’autonomisation des femmes.

Les raisons de la candidature

Pourquoi êtes-vous candidat ?

Il faut dire que ce n’est pas maintenant. Depuis 2018, c’est toute cette expertise qui nous pousse à retourner chez nous à Koun-Fao pour apporter un plus à nos parents. Nous pensons que nous pouvons apporter beaucoup de choses à nos parents. Parce que depuis longtemps, nous connaissons la région, nous connaissons les difficultés que vivent nos parents. En 2018, nous avons dénoncé des situations réelles. Rien n’a été fait en 5 ans. Nous pensons que nous sommes dans la vérité et devons faire changer les choses pour le bonheur de nos parents.

Quels sont les difficultés que vous avez recensées ?

Koun-Fao, malheureusement est une localité où on boit encore de l’eau non potable, l’eau de marigot ! C’est vrai le gouvernement a travaillé en apportant l’éclairage dans les villages, mais, les habitations ne sont pas encore éclairées. Koun-Fao se distingue par l’insalubrité. Des ordures qui jonchent les rues depuis des mois. Tant et si bien que quand aujourd’hui vous avez un paludisme ou une fièvre typhoïde, on trouve cela normal. A cela, il faut ajouter la grande pauvreté des populations liée à la mévente des produits agricoles comme l’anacarde, pour ne citer que ces difficultés. Mais, nous avons des solutions.

Quelles solutions proposez-vous ?

Prenons secteur par secteur. D’abord l’éducation ? Au niveau de l’éducation, nous remarquons un grand nombre d’abandon scolaire. Ces jeunes sortis du circuit scolaire doivent être récupérés par la formation professionnelle pour éviter qu’ils soient désœuvrés et qu’ils se livrent à l’alcool, la drogue et la prostitution, etc . Il faut leur donner une formation adéquate pour mieux les orienter dans la vie active. Par ailleurs, dans des villages, nous avons besoin de construire des écoles préscolaires et primaires

Qu’en est-il de la Santé ?

En 2018, nous avions dénoncé le fait que Koun-Fao qui est une Préfecture ait un centre de santé urbain. Et, nous avons été entendus. Le gouvernement a fait des efforts. Nous sommes passés à Hôpital général. Le plateau technique s’est fortement amélioré et nous voulons ici féliciter le Président de la République et son gouvernement. Mais, il y a encore du travail à faire. Quant à l’accès au médicament, il faut dire qu’il y a une seule pharmacie pour tous les villages. Le pharmacien fait ce qu’il peut. Nous sommes en train de négocier pour qu’il ait des dépôts dans certains villages qui sont éloignés de la ville.

 Quels projets avez-vous pour les femmes et les jeunes ?

En tant que Pca d’une microfinance, nous allons essayer d’étendre les activités de cette structure à Koun-Fao. Nous avons une expertise dans le domaine de l’autonomisation des femmes. Nous allons accentuer sur la culture de l’épargne. Nous allons créer des coopératives des femmes pour une meilleure commercialisation de leur produits agricoles. Les aider à épargner. Comme ce sont des produits de saison, elles pourront alors avoir accès à des produits d’assurance pour la santé, notamment. Pour les jeunes, après une bonne formation, nous prévoyons de les orienter pour avoir un emploi décent.

 Nous allons, de manière juridique créer un label « Koun-Fao », afin que ceux qui le cultivent et le transforment puissent vivre convenablement de ce produit. 

Pensez-vous à la transformation des produits agricoles ?

Oui. Nous avons des produits comme le gingembre et nous pensons à la transformation par les petites unités sous plusieurs formes pour être commercialisés en Côte d’Ivoire et pourquoi pas à l’étranger. Mais, nous devons commencer par labéliser le produit. Nous allons, de manière juridique créer un label « Koun-Fao », afin que ceux qui le cultivent et le transforment puissent vivre convenablement de ce produit. Mieux, nous voulons créer un marché de gros. Expliquez-nous Avec la mévente de l’anacarde depuis quelques années, je suis un déclarant en Douane et je réfléchie. Nous allons aller chercher des partenaires à l’extérieur et pourquoi pas, à partir de Koun’Fao, faire un port sec et exporter l’anacarde au Brésil et aux Etats-Unis.

Quel est le plan de Hilaire Koffi pour le sport et le tourisme ?

Les jeunes de Koun-Fao aiment le sport. Malheureusement, il n’y a pas d’infrastructures adéquat. Nous allons solliciter des partenaires privés ou extérieurs pour que l’on nous fasse un complexe sportif digne de ce nom et pourquoi pas une école de formation pour le développement du sport dans notre région. C’est possible grâce à nos relations et à nos partenaires. Par ailleurs, il nous faut à Koun-Fao des hôtels de haut standing avec piscine, salle de conférence, etc. pour l’essor du tourisme. Je suis hôtelier, je vous le rappel et j’ai un plan dans ce sens. Au plan de la culture nous allons aider les promoteurs d’évènements qui font la promotion de notre culture.

 Un mot sur la cohésion sociale ?

A Koun-Fao, à part la période des élections les gens vivent en paix dans un formidable brassage ethnique. Nous allons renforcer cette cohésion sociale. On dit qu’à Koun-Fao, les vols de motos et les braquages sont récurrents.

 Quelles solutions ?

Dans notre plan d’action, pour aider nos forces de sécurité qui font du bon boulot, nous prévoyons une dotation en carburant pour assister la police et la gendarmerie dans leur lutte contre la criminalité.

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 Quid de la lutte contre l’insalubrité ?

Ce sera notre première action afin de débarrasser Koun-Fao des ordures. Ce sera la priorité des priorités.

Les femmes que nous avons rencontrées nous ont dit que Koun-Fao n’a pas de marché, est-ce que cela est vrai ?

 Nous sommes une petite commune avec une subvention pas énorme. Je pense qu’avec nos relations, nous pouvons doter Koun-Fao d’un marché. C’est déplorable, les produits que nous consommons sont exposés à terre, dans un environnement pas très sain. Il est temps de penser à construire un nouveau marché digne de Koun-Fao. Et, nous sommes déjà en train de prendre des contacts dans ce sens. Parlons de l’accès à l’électricité et l’eau potable La ville de Koun-Fao évolue rapidement. Selon les chiffres de la Sodeci, nous étions à 400 abonnés il y a quelques années, aujourd’hui, nous sommes à 5 000 abonnes. Il se pose alors un problème d’approvisionnement. Pour y remédier, il faut penser à construire de nouveaux forages. Et, ce sont des démarches que nous allons faire auprès de l’office national de l’eau potable. Au niveau des compteurs nous avons commencé à faire des démarches auprès de Côte d’Ivoire Energies. Depuis 2018, je mène des démarches pour offrir 1500 compteurs à carte à nos parents. Et, nous allons continuer pour que tout le monde puisse avoir accès à l’électricité et puisse s’épanouir. Depuis 10 ans vous sollicitez le suffrage de vos parents… Nous pensons que nous avons quelque chose à donner à Koun-Fao. Koun-Fao a besoin de ses enfants, Koun-Fao a besoin d’un changement. Nous connaissons les maux et nous pensons que si les parents nous font confiance, nous allons leur apporter le bien-être.

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