Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, n’a jamais cautionné l’installation de l’armée nigérienne au pouvoir et il l’a si bien exprimé, le 6 aout 2023 à la veille de l’indépendance de son pays, lors de son message à la nation. IL l’a qualifié de coup d’Etat échoué. Ce n’est donc une surprise pour personne que, le président Ouattara promet d’envoyer un bataillon au Niger, en cas d’intervention militaire.
Sauf qu’une partie de l’opposition s’oppose au recours à la force. L’’ex-première dame de la Cote d’ivoire, le docteur Simone Ehivet Gbagbo a fait une déclaration pour désapprouver l’option militaire, comme l’a exprimé plutôt, l’ex-président Laurent Gbagbo.
Simone Ehivet Gbagbo, invite toutes les parties prenantes endogènes et exogènes du Niger et de la CEDEAO à faire preuve de sagesse
La présidente du MGC le docteur Ehivet Gbagbo, invite toutes les parties prenantes endogènes et exogènes du Niger et de la CEDEAO à faire preuve de sagesse. Elle rappelle que la position des dirigeants de la CEDEAO est la même que celle qu’ils avaient prise contre le régime du colonel Assimi Goita au Mali. Elle fait une similitude entre le cas de la Cote d’ivoire et la situation de crise que travers ces pays du sahel, tout en soulignant les conséquences désastreuses que cette même organisation sous-régionale, sous l’instigation de la France et l’Union Européenne contre son pays avaient engendré.
La crise Nigérienne révèle un nouvel état d'esprit des peuples Africains
Pour Simone la crise Nigérienne s’explique en trois axes. Elle a permis avant tout de réévaluer les relations entre le Niger et la France. Donner l’opportunité aux nouvelles autorités et au peuple de ce pays du sahel, de prendre en main les leviers géostratégiques nécessaires, à garantir une véritable indépendance de leur nation.
En second plan, toujours selon l’ex-première dame, le changement des autorités, est aussi une occasion pour le Niger d’expérimenter des relations avec d’autres partenaires comme la Russie.
Le dernier axe de la crise nigérienne révèle un nouvel état d’esprit des peuples africains, celui de la lutte pour leur souveraineté.
Par ailleurs, le docteur Simone Gbagbo trouve que les sanctions économiques, financières et l’intervention militaire contre le Niger n’apporteront pas des solutions viables à la crise. Elle termine ses propos en réitérant son soutien au peuple du Niger et a condamné une fois de plus l’option militaire au Niger.
Fatou BAMBA