André HABA
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Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) et le Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire ont rencontré les journalistes nationaux et internationaux. C’était ce jeudi 1er juin 2023 à Cocody où se trouve le siège du Pdci-Rda.
Des responsables de ces deux partis de l’opposition en Côte d’Ivoire ont unanimement dénoncer plusieurs anomalies sur le liste électorale provisoire. Ils estiment que celle-ci n’est pas fiable et elle n’est pas également exploitable. « Cette liste électorale provisoire de 2023 n'est ni fiable ni exploitable, comme nous l'avons toujours dénoncé lors du dialogue politique », a dénoncé Justin Koné Katinan, le porte-parole du Ppa-Ci.
Avec à ses côtés l’ancien ministre Bamba Youssouf du Pdci-Rda, Koné Katinan a relevé un grand nombre d'irrégularités présentes dans le fichier électoral remis aux partis politiques le samedi 20 mai 2023. Il a cité, entre autres, la suppression sans explication de nombreux bureaux de vote. Notamment à Abidjan, ce qui a affecté des milliers d'électeurs, ainsi que la création de communes fictives et le déplacement de certains bureaux de vote.
Outre ces cas d’irrégularités, le cadre du parti de Laurent Gbagbo a dénoncé une disparité flagrante entre la croissance de la population électorale dans les régions du nord et celle des autres régions, notamment celles du sud et du centre. « Quand nous savons que la densité de la population dans nos régions du nord est moindre que celle des autres régions, nous sommes en droit de nous interroger sur l'origine de cette croissance exponentielle », s'est-il interrogé.
Le Pdci-Rda et le Ppa-Ci veulent au moins un mois pour le contentieux électoral
En ce qui concerne la liste électorale provisoire remise aux partis politiques, l'ancien ministre ivoirien du Budget du gouvernement Laurent Gbagbo, pendant le crise-post-électorale, a déploré son non-respect des exigences du code électoral, notamment en ce qui concerne la disponibilité des données biométriques. Cela implique, selon Koné Katinan, que la liste électorale provisoire remise aux partis politiques « est incomplète ».
« On nous a donné une liste électorale sans données biométriques, c'est-à-dire qu'une partie importante de la liste électorale n'a pas été mise à la disposition des partis politiques et du public. La liste est donc incomplète, puisque l'article 7 du code électoral définit la liste et la composition de la liste électorale », a-t-il expliqué.
À la lumière de ces résultats préliminaires présentés au terme de trois jours de travaux, au cours desquels « nous avons pu détecter autant d'anomalies et d'irrégularités, cela signifie qu'il existe un nombre insoupçonné d'éléments incohérents qui nécessiteront un traitement global et approfondi des données contenues dans la liste électorale provisoire ».
Dans ce contexte, ils estiment qu'il est indispensable d'accorder une période d'au moins un mois pour le contentieux de la liste électorale provisoire.
Il convient de souligner que la période prévue par la Commission électorale indépendante (Cei) pour le contentieux électoral est de 10 jours.
On note par ailleurs que ces élections locales auront lieu le 2 septembre 2023.
