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Burkina : des activistes arrêtés pour "incitation à un attroupement armé"

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Le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes
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Six personnes, dont des acteurs de la société civile, ont été interpellées dimanche au Burkina Faso pour «divulgation de fausses informations» et «incitation à un attroupement armée».

Début mai, la Division des Investigations Criminelles (DIC) avait lancé une enquête après la diffusion de messages audios sur les réseaux sociaux appelant à brûler le palais du Mogho Naaba, chef traditionnel des mossis, l'ethnie majoritaire au Burkina Faso.

Des messages provenant d'une même source

 L'arrestation de ces personnes fait suite à une enquête de la Division des investigations criminelles ouverte début mai, dont on découvre les premiers éléments.

D'après la dite enquête, ces divers messages audios proviennent d'une même source. Il ressort également que les auteurs auraient été rémunérés pour l'enregistrement et la diffusion de ces audios. Le 2 mai, un premier enregistrement est diffusé par des partisans du chef de l'État, décrivant le Mogha Naaba, le souverain des Mossis, comme un opposant à la transition.

Le lendemain, deux audios, censés émaner cette fois des défenseurs du Mogha Naaba, appelle les populations à sortir massivement pour s'opposer à la tentative d'incendier le palais du monarque.

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Selon le procureur du tribunal de grande instance de Ouagadougou, ces messages ont eu pour but de provoquer « un affrontement entre partisans et adversaires du Mogha Naaba avec des conséquences lourdes. »

À ce jour, l'enquête a permis d'identifier six auteurs et complices de ces audios. D'autres arrestations pourraient suivre dans les prochains jours, a prévenu le procureur, tout en rappelant que les personnes arrêtées ou qui pourraient l'être ne sont « nullement poursuivies pour leurs opinions. »

Le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger 

Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d'Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s'est étendue au-delà de leurs frontières. Une cinquantaine de civils ont été tués cette semaine, dans diverses parties du pays.

Depuis sept ans, les violences ont fait plus de 10 000 morts - civils et militaires - selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés internes.

Source: RFI

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