L'armée du Faso a perdu énormément des soldats. (Ph: Dr)
Une trentaine de soldats du pays des hommes intègres sont tombés sous les balles meurtrières des individus armés dans une localité située à l’Est.
Trente-trois soldats du détachement militaire d’Ougarou ont été tués et douze blessés ce jeudi 27 avril dans,, selon nos confrères de Rfi, « une attaque complexe d'envergure » dans l'est du Burkina Faso, a annoncé l'armée burkinabè dans un communiqué. « Au cours des combats qui ont été particulièrement intenses, les militaires du détachement ont fait preuve d'une remarquable détermination face à un ennemi venu en très grand nombre », selon l'armée qui affirme qu'ils « ont ainsi réussi à neutraliser au moins quarante terroristes avant l'arrivée des renforts ». Le déploiement de ces renforts « a permis d'évacuer les blessés qui sont actuellement pris en charge par les services de santé », selon l'armée.
Au cours des combats qui ont été particulièrement intenses, les militaires du détachement ont fait preuve d'une remarquable détermination face à un ennemi venu en très grand nombre
Des sources sécuritaires ont affirmé que les assaillants étaient « lourdement armés » et que « certains soldats manquent à l'appel ».
Les violences ont fait 10 000 morts et deux millions de déplacés
Le communiqué précise que « le chef d'état-major général des armées salue la mémoire des soldats qui ont consenti le sacrifice suprême dans l'accomplissement de leur devoir ». « Il encourage l'ensemble des unités engagées dans les opérations à maintenir les efforts afin de renforcer la dynamique de reconquête en cours », ajoute le texte. Théâtre de deux coups d'Eta, depuis 2012, Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences jihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s'est étendue au-delà de leurs frontières. Les violences ont fait depuis sept ans plus de 10 000 morts – civils et militaires – selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés. Le président de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un putsch en septembre 2022, a signé la semaine dernière un décret de « mobilisation générale » d'une durée d'un an.
André Lepro