M. Diarra a reçu lundi matin une convocation de la brigade d'investigation judiciaire (BIJ), une unité de la police, à laquelle il a répondu dans l'après-midi, à la suite d'une demande du parquet, a affirmé à l'AFP une source de sécurité proche de la BIJ.
Atteinte au crédit de l'Etat
Il a été auditionné à la BIJ pour "atteinte au crédit de l'Etat", a dit cette source sans préciser les faits exacts reprochés à M. Diarra, également membre du **Conseil national de transition (**CNT), qui tient lieu d'organe législatif au Mali et a été installé par les militaires.
Il a ensuite lundi soir été placé en garde à vue à la BIJ et doit être présenté mardi matin à un procureur de la commune VI de Bamako, a affirmé à l'AFP une source proche de cette unité.
Il avait également émis des critiques sur la gestion de la junte et déploré les arrestations opérées, selon lui, par les services de sécurité.
Le chef de Yerewolo-Debout sur les remparts a, le 27 août sur une radio privée, appelé la junte à respecter la durée de la transition, après que les militaires se sont engagés devant la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à rendre le pouvoir aux civils en mars 2024.
Il avait également émis des critiques sur la gestion de la junte et déploré les arrestations opérées, selon lui, par les services de sécurité.
Après avoir renversé le président Keïta, la junte malienne a exigé le retrait de la force française Barkhane, effectif depuis 2022, puis demandé celui de la mission de maintien de la paix des Nations unies (MINUSMA) d'ici la fin de l'année.
La junte a fait de la souveraineté son mantra, rompu l'alliance avec la France et ses partenaires dans la lutte contre le djihadisme, pour se tourner militairement et politiquement vers la Russie.