La président du Honduras, Xiomara Castro et les membres du Conseil national de défense et de sécurité, ont dévoilé lors d'une allocution nationale à la radio et à la télévision, un « plan de solutions contre le crime », en réponse aux revendications de la population face à la montée de la violence.
Un appel d'offre pour la construction d'une autre prison
À l'instar d'autres pays d'Amérique latine comme le Salvador ou l'Equateur, le Honduras va muscler son système carcéral. La construction de cette « méga-prison » et la douzaine d'autres mesures du plan d'urgence s'inspirent de celles prises par le président du Salvador, Nayib Bukele, qui a réussi à contrôler le fléau des gangs et avait invité son homologue hondurienne lors de sa prise de fonction pour un deuxième mandat le 1er juin.
« En vertu de cette situation d'urgence déclarée en matière de sécurité, nous avons ordonné la construction immédiate d'un Centre de réclusion d'urgence (CRE) d'une capacité de 20.000 détenus dans la zone dépeuplée entre les départements d'Olancho et Gracias a Dios (est) », a annoncé le chef des forces armées, Roosevelt Hernandez.
Les prisonniers actuellement détenus dans le système pénitentiaire national y seront transférés « immédiatement », a-t-il ajouté. Une trentaine de prisons accueillent quelque 21.000 détenus dans le pays.
Nous avons ordonné la construction immédiate d'un Centre de réclusion d'urgence d'une capacité de 20.000 détenus
Le ministre de la Défense, Manuel Zelaya, a également annoncé le lancement, au plus tard dans deux semaines, de l'appel d'offres pour la construction d'une autre prison, déjà prévue pour accueillir 2.000 détenus, sur les îles du Cygne dans les Caraïbes.