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JO-2024 : la brigade anti-corruption mène de multiples perquisitions au siège du comité d'organisation

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Une vue du siège du comité d'organisation des Jeux Olympiques Paris 2023 (Ph:Dr)
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Une perquisition de la brigade financière est actuellement en cours au siège du comité d'organisation des JO-2024, à Saint-Denis, près de Paris, a indiqué l'AFP mardi. D'autre sites en relation avec les Jeux olympiques sont concernés.

Une perquisition est en cours au siège du comité d'organisation (Cojo) des Jeux-2024, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis, nord de Paris), a indiqué mardi 20 juin à l'AFP le Cojo. D'autres sites étaient perquisitionnés au même moment, tels que la Solideo, l'établissement public chargé des infrastructures Olympiques et Paralympiques, révèle France 24

Des soupçons de favoritisme et de corruption

À quatorze mois des JO, aucune annonce d'enquête judiciaire visant le comité n'était connue à ce jour. Le Cojo "collabore pleinement avec les enquêteurs pour faciliter leurs investigations", a ajouté le comité. 

Confirmant partiellement une information de France Télévisions, le ministère public a précisé que ces perquisitions étaient réalisées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes respectivement en 2017 et 2022, sur des soupçons de prise illégale d'intérêts et de favoritisme. Elles concernent toutes deux des marchés attribués dans le cadre de l'organisation des Jeux, a fait savoir France 24.

La première, ouverte en 2017 et confiée à l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), concerne une série de marchés attribués "par plusieurs pouvoirs adjudicateurs successifs liés aux JO, notamment le Cojo et le GIP 2024", le comité de candidature qui précédait le Cojo, a précisé le PNF.

La grande façade moderne et marron du Cojo, à Saint-Denis, n'est pas la seule à avoir vu défiler mardi matin les enquêteurs : la perquisition concerne aussi la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), dans le centre-ouest de Paris et d'autres sites, d'après le PNF.

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Selon le PNF, ces perquisitions sont en effet aussi réalisées dans le cadre d'une seconde procédure, ouverte en 2022 et confiée à la BRDE, la brigade financière de la police judiciaire parisienne, pour des soupçons de prise illégale d'intérêts, favoritisme et recel de favoritisme.

Elle porte, d'après le PNF, sur plusieurs marchés passés par le Cojo et la Solideo, à la suite d'un contrôle de l'Agence française anticorruption (AFA). D'après une source proche du dossier, cela concerne des "contrats de conseil" sur "différents sujets".

D'après une autre source proche du dossier, l'une de ces deux procédures s'intéresse à de potentiels conflits d'intérêts liés à Édouard Donnelly, directeur exécutif des opérations du Cojo qui, auparavant, avait été prestataire des JO via sa société RNK.

Sollicité par l'AFP, le Cojo et la Solideo ont séparément confirmé les perquisitions et indiqué qu'ils "collaborent pleinement avec les enquêteurs".

Ces perquisitions étaient réalisées dans le cadre de deux enquêtes préliminaires ouvertes respectivement en 2017 et 2022, sur des soupçons de prise illégale d'intérêts et de favoritisme

Depuis la fin des JO de Tokyo, plusieurs arrestations et condamnations sont intervenus. Encore en mai dernier, deux anciens responsables d'une entreprise sponsor des Jeux olympiques de Tokyo-2020 ont été condamnés à des peines de prison avec sursis par la justice nippone dans le cadre d'un scandale de corruption.

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