Jeudi, le gouvernement mauritanien a encore une fois dénoncé de « nombreux mouvements entre groupes armés et l’armée malienne » à la frontière entre les deux pays.
Il, selon le site de Rfi, a précisé par la voix de son porte-parole que l’armée mauritanienne défendra ses citoyens en dehors et à l’intérieur de la Mauritanie. Quelles sont les réactions à Bamako ?
Il faut rappeler d’abord qu’il y a un peu plus de deux semaines, Nouakchott avait déjà accusé l’armée malienne d’avoir commis des exactions sur des civils mauritaniens à la frontière entre les deux pays.
Comment réagit-on dans la capitale malienne après cette nouvelle sortie des autorités mauritaniennes ?
Le ton utilisé par le porte-parole du gouvernement mauritanien a un peu surpris dans les milieux officiels à Bamako : « Nous avons des canaux pour échanger. Pourquoi ces paroles publiques et menaçantes ? », s’interroge par exemple un officier supérieur du ministère malien de la Défense.
Un autre interlocuteur rappelle la ligne officielle sur les incidents à la frontière entre les deux pays : « Avec le pays frère de la Mauritanie, oui, pour la poursuite du dialogue, mais la défense de notre territoire restera une priorité ».
Les Maliens ne le nient pas
Le Mali reconnaît qu’il a actuellement toujours des troupes qui circulent à une de ses frontières avec la Mauritanie, mais côté Mali. Récemment, la Mauritanie a accusé l’armée malienne et les combattants de la société russe Wagner d’avoir à cette même frontière commis des exactions contre ses ressortissants.
Pour calmer la tension, une délégation officielle malienne s’est rendue en Mauritanie.
De son côté, Nouakchott a dépêché à Bamako des envoyés spéciaux. Visiblement, ça ne suffit pas pour faire baisser la tension.