Le Fonds monétaire international (Fmi) a annoncé mardi qu'il avait conclu un accord avec le Mali pour un financement d'urgence d'environ 73 milliards de francs Cfa (120 millions de dollars), alors que ce pays d'Afrique de l'Ouest est confronté à une insécurité alimentaire croissante.
Les coûts d'importation de biens essentiels tels que les denrées alimentaires et les engrais ont augmenté au Mali en raison d'un resserrement des financements régionaux et des récents chocs géopolitiques, a déclaré le Fmi dans un communiqué.
Sur approbation de la direction et du conseil d'administration du Fmi, le Mali recevra un décaissement qui devrait couvrir les coûts d'approvisionnement en nourriture, fournir un accès à l'eau potable, des installations sanitaires et des abris pour les personnes déplacées.
Le Fonds a également indiqué que les perspectives à court terme du pays étaient incertaines...
en raison de graves pannes d'électricité, de problèmes de sécurité, d'une baisse de la production d'or prévue et d'un report des élections.
L'économie malienne a connu une croissance de 4,4 % l'année dernière, a déclaré le Fmi, ajoutant qu'il s'attend à ce que la croissance du PIB réel ralentisse à 3,8 % en 2024.
Visite fructueuse pour les Maliens
À l’issue de la visite, Mme Chen a fait les déclarations suivantes : « Je suis ravie d’annoncer que l’équipe du Fmi et les autorités maliennes sont parvenues à un accord portant sur un prêt au titre du guichet « chocs exogènes » de la facilité de crédit rapide du Fmi. Sous réserve d’approbation par l’équipe dirigeante du Fmi et le Conseil d’Administration du Fmi, le Mali recevra environ 73 milliards de francs Cfa (120 millions de dollars) soit 0,6 % du Pib.
« Les discussions sur les mesures visant à combler le déficit immédiat et urgent de la balance des paiements du Mali résultant de chocs exogènes ont porté sur le plan de réponse d’urgence du gouvernement. L’aide financière potentielle du Fmi soutiendrait la fourniture de nourriture et des transferts monétaires ciblés aux personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë dans les régions du centre et du nord. Le décaissement couvrirait également des dépenses pour l’éducation, les abris, les articles non alimentaires et l’accès à l’eau potable, à la santé et aux installations sanitaires. »
L’équipe du Fmi a rencontré le ministre de l’Economie et des Finances, M. Alousséni Sanou, le directeur national de la Bcéao pour le Mali, M. Barema Bocoum, des directeurs et des membres du personnel des principaux ministères et organismes publics, des partenaires au développement et des représentants du secteur privé.