Dans un communiqué, le régime militaire au pouvoir après le coup d'État de juillet dernier explique vouloir mettre en place un grand nombre de prélèvements : entreprises, hydrocarbures, diasporas, de nombreux secteurs seront mis à contribution
Des stratégies pour alimenter le fonds
Ce fonds de solidarité serait financé, selon le communiqué, par des prélèvements sur les hydrocarbures, sur les redevances des opérateurs de télécommunications titulaires d'une licence dans le pays.
Il n'y a pas d'informations sur les modalités d'application pour l'instant, mais cela dénote une chose : le CNSP cherche de l'argent.
Pour alimenter ce fond, il y aura un prélèvement de 10 francs CFA (environ 1 centime d'euros) par ticket de transport terrestre comme les péages par exemple. Les entreprises, ONG et les programmes de développement seront également mis à contribution.
Le président d'une ONG contacté ce samedi 14 octobre salue « un acte patriotique fort » tout en relativisant la portée de ces décisions.
Les financements occidentaux sont suspendus, explique-t-il, les caisses de son ONG sont vides, il a donc du mal à imaginer comment son organisation pourrait contribuer.
Une autre source nigérienne pointe « le manque de réalisme » de ces prélèvements, prenant pour exemple les recettes des péages routiers de l'ordre de 10 milliards de francs CFA par an (approximativement 15 millions d'euros), jugés trop faible pour alimenter le budget.
C'est la même chose pour les 1 000 francs de prélèvement sur les billets d'avion avec un trafic aérien faible
Les financements occidentaux sont suspendu
Un appel aux diasporas est lancé par le CNSP : il y a deux jours, les ressortissants nigériens vivant au Togo ont remis un don 100 millions de francs CFA (environ 150 000 euros) au Conseil national actuellement au pouvoir. Une autre donation de 10 millions de francs a été faite de la part de la diaspora nigérienne de Dubaï.
Source : RFI