Burkina Faso : 53 soldats et supplétifs de l’armée tués dans une attaque de djihadistes présumés

De nouvelles pertes importantes dans les rangs de l’armée du Burkina Faso. 53 soldats, parmi lesquels 17 militaires et 36 supplétifs, ont été tués dans une attaque de djihadistes présumés dans le nord du pays, a déclaré l’état-major dans un communiqué, consulté par l’Afp et repris par Vnewsci.com.

Toujours selon l’armée, une « trentaine de blessés » ont également été enregistrés, et « plusieurs assaillants » ont été neutralisés lors « d’opérations de riposte », dont certaines qui sont toujours en cours.

Les soldats aidaient des populations chassées par les djihadistes

L’unité prise pour cible menait alors une opération visant à « permettre la réinstallation » de populations chassées par les djihadistes.

Le 6 août 2023, une vingtaine de personnes, essentiellement des commerçants, avaient été tuées lors d’une attaque de djihadistes présumés à Nohao, dans la région du Centre-Est frontalière avec le Togo, précise l’Afp.

Plus de 16 000 personnes ont perdu la vie au Burkina Faso depuis 2015, dans des attaques perpétrées par des groupes djihadistes, selon l’Ong Armed conflict location action (Acled). Plus de deux millions de personnes ont également été contraintes de se déplacer à l’intérieur du pays.

Les attaques attribuées par l'armée à des "groupes armés terroristes" se sont multipliées au cours des derniers mois au Burkina.

Vendredi dernier, quatre supplétifs civils de l'armée et un policier ont été tués lors d'une attaque dans le Centre-Nord. En août, ce sont cinq policiers burkinabè et une vingtaine de personnes qui avaient été tuées dans le Centre-Est dans deux attaques.

Le 26 juin, 71 hommes – 31 soldats et 40 supplétifs civils de l'armée – avaient été tués dans trois attaques, dont les deux plus meurtrières avaient eu lieu dans la province du Centre-Nord.