« La majorité des exportateurs ont arrêté les achats car les prix officiels du gouvernement ne refletent pas les réalités du marché international qui est en baisse faute de demande » selon les nalyses du bulletin d’information NKALO, spécialisé dans le marché de l’anacarde, rapporte Abidjan.net.
Vente à perte
Pour éviter la grosse perte, à leur niveau, les producteurs ivoiriens accepter, malgré eux, de vendre le kilogramme de cajou à 150 FCFA, au lieu de 350 FCFA, prix dit ‘’obligatoire’’.
Une situation qui n’est pas prête à s’arrêter selon les acteurs du secteur.
D’autre part, les producteurs de cajou ne peuvent recevoir directement de subvention car ceux-ci n’ont pas fait l’objet de recensement permettant le paiement direct de subventions par voie électronique en utilisant leur téléphone portable (Mobile money). L’autre corps de métier victime de cette crise mondiale des prix du cajou sont les transformateurs de cajou qui fonctionnent tous à perte au point où un tiers des usines au Vietnam, pourtant réputées pour avoir des coûts de production très faible, ont fait faillite ou sont à l’arrêt, appelant leur gouvernement à l’aide. La situation en Inde est similaire. Cela ne présage rien de bon pour les transformateurs en Côte d’Ivoire notamment les transformateurs nationaux qui sont généralement de petite taille et donc très fragiles.
En l’absence de système de stabilisation des prix d’achat au producteur, comme c’est le cas dans le cacao avec des ventes anticipées et des systèmes de remboursement par la caisse de stabilisation, il est impossible pour le CCA de forcer les acteurs privés du marché à faire des pertes en payant aux producteurs un prix minimum obligatoire au-dessus du prix du marché international, sans être remboursé par une caisse de stabilisation.
Au-delà de la chute mondiale des prix, cette crise mondiale du cajou révèle un problème propre au marché ivoirien du cajou.