Jonas BAIKEH
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Les acteurs du monde agricole, de la société civile et de l'Administration ont échangé autours de la norme Fsc.
Les acteurs du monde agricoles certifiés Fsc (Forest stewardship council) bénéficient de nombreux avantages. C’est ce qu’a fait savoir George Akwah, coordonnateur Fsc pour le Bassin du Congo et l’Afrique de l’ouest, ce mercredi 5 avril 2023, au terme d’un atelier de trois jours à Grand Bassam.
« La certification c’est d’abord quelque chose qui permet aux opérateurs de marquer leur volonté de gérer durablement notre capital naturel. Bien entendu, il y a des bénéfices à la fois économiques, réputationnels pour les entreprises. Et, il y a surtout, le fait qu’on est certifié, les produits sont vendus dans un marché niche où les consommateurs de ce marché veulent acheter avec un prix un peu plus élevé que les prix pratiqués dans le marché commun », a expliqué M. Akwah. Qui a ajouté qu’avec les réglementations qui émergent en Europe, dans l’Union européenne notamment avec la loi sur la déforestation, être certifié Fsc est un énorme avantage.
Une série de rencontres
Par ailleurs, George Akawah s’est félicité de la tenue de cet atelier de Grand Bassam, précédé d’une série de rencontre avec les acteurs de l’agriculture et de l’agroforesterie. « Les trois jours de l’atelier ont été précédés de 10 jours de présence en Côte d’Ivoire au cours desquels nous avons rencontré les acteurs. Nous sommes allés sur le terrain, nous avons rencontré des coopératives, nous avons parlé avec les entreprises et différents acteurs qui œuvrent dans la filière hévéa et foresterie », a-t-il souligné.
Selon lui, ces échangent sont pleins d’enseignements et la délégation Fsc s’est félicité du modèle d’organisation des producteurs en Côte d’Ivoire qui va faciliter le partenariat avec cette organisation pour instaurer un système de gestion durable des plantations et des forêts ivoiriennes. « L’atelier que nous avons organisé du 3 au 5 avril 2023 a été très ludique, très instructif, avec des jeux de rôle très marquants où différents acteurs, les entreprises, les communautés, les coopératives, les administrations et la société civile ont simulé le fonctionnement réel de la dynamique d’acteurs dans le secteur forestier et agroindustriel et dans la filière de l’hévéaculture. Nous avons bien compris les acteurs, les défis qu’ils rencontrent, le type de coopération qui existe entre eux et surtout, vu le potentiel qui existe mais souvent non exploré de trouver des solutions à travers la coopération pour que la mise en avant irraisonnée de ses intérêts, la coopération permet de débloquer les obstacles », a-t-il noté.
’au cours de cet atelier, les participants ont étudié comment utiliser les solutions Fsc pour améliorer la durabilité des chaînes de valeur du caoutchouc naturel et augmenter la valeur marchande des produits en caoutchouc naturel d’Afrique de l’ouest et centrale.
Pour sa part, Sofiatou Koly, membre de l’organisation Solidad, qui travaille avec les petits producteurs agricoles en Côte d’Ivoire s’est satisfaite de cet atelier. « Parce que la méthodologie utilisée pour nous former nous a permis de comprendre qu’on ne peut pas être acteurs singulier dans tout ce que nous faisons. Que ce soit dans l’agriculture, le transport, les usines ou des transformateurs, nous devons travailler ensemble dans un écosystème où chacun joue son rôle », a-t-elle témoigné.
Soulignons qu’au cours de cet atelier, les participants ont étudié comment utiliser les solutions Fsc pour améliorer la durabilité des chaînes de valeur du caoutchouc naturel et augmenter la valeur marchande des produits en caoutchouc naturel d’Afrique de l’ouest et centrale. Cette rencontre a fourni également une plateforme pour évaluer des opportunités et les besoins afin de permettre au pays de développer sa feuille de route de préparation à la certification Fsc.
