Économie

Agences de notations économiques : La Côte d’ivoire bien classée en Afrique subsaharienne

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Le cacao fait partie des cultures de richesse de la Côte d'Ivoire. (Ph: Dr).
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La Côte d'Ivoire dispose désormais d'une notation de crédit auprès de l'ensemble des trois agences internationales, à savoir Standard and Poor's (Bb- stable), Moody's (Ba 3 stable) et Fitch (Bb-), en ligne avec les meilleures pratiques internationales pour les pays émergents.

La Côte d'Ivoire fait figure de puissance économique sous régionale, contribuant à 40% du Pib (produit intérieure brute) de l'Uemoa (Union économique monétaire ouest africaine) et des exportations de la zone.

Le pays possède également la base industrielle la plus importante de l’Uemoa.

Le pays demeure le 1er producteur mondial de cacao (plus de 40% de part de marché) et est depuis 2015 le 1er producteur mondial d’anacarde (autour de 20% de la production mondiale).

Le secteur primaire, principalement axé sur l’agriculture, représente 22% du Pib ; le secteur secondaire, qui compte également pour environ 23% du Pib, concerne principalement le raffinage de pétrole, l’énergie, l’agro-alimentaire et le Btp (Bâtiment et travaux publics) ; enfin, le secteur tertiaire, prépondérant à environ 55% du Pib, est dominé par les télécommunications, les transports, le commerce et les activités financières.

La Côte d’Ivoire présente des signes de transformation structurelle, comme en témoignent l’émergence d’une transformation locale de matières premières et la diversification des exportations.

Par ailleurs, la période de faibles investissements publics des années 2000 a laissé place à un déficit en infrastructures que la Côte d’Ivoire continue de combler, à travers la politique de grands travaux initiée par les autorités depuis 2011. Ainsi, le pays disposerait d’environ 50% du réseau routier de l’Uemoa.

En 2020, du fait de l’impact de la Covid-19, la croissance a ralenti à +2%. Le Fonds monétaire internationale (Fmi) estime un fort rebond en 2021, à environ 7%, ce qui maintiendrait le pays parmi les économies les plus dynamiques d’Afrique.

La croissance en 2022 est projetée à +6% et sur le moyen terme (2023-2024) à 6,4% en moyenne, toujours tirée par les investissements et la consommation.

Ces perspectives sont toutefois soumises à d’importants risques baissiers, en lien avec l’impact du conflit en Ukraine, le durcissement des conditions d’emprunt et l’instabilité sécuritaire dans le Sahel.

D’un autre côté, elles pourraient être révisées à la hausse, avec l’exploitation future des importants gisements pétroliers et gaziers découverts récemment par le groupe Eni.

Néanmoins, les bonnes performances économiques n’éludent pas le fait que le pays reste marqué par la persistance de disparités socio-économiques et géographiques majeures.

Avec une espérance de vie à la naissance dépassant à peine 57 ans (3 ans de moins que la moyenne subsaharienne), le pays se classe 162ème sur 189 au classement Idh 2020 du Pnud.

L’incidence de la pauvreté, en considérant le seuil national (947 Fcfa/j ; 1,4 Eur/j), est estimé à 39,4% en 2019. Des disparités géographiques majeures persistent entre Abidjan, la capitale économique, et le reste du pays : 80% de l’activité économique du pays relèverait de la seule ville d’Abidjan qui abrite pourtant 21,7% de la population.

Par ailleurs, l’économie est largement informelle avec une part estimée à 51% du PIB ; l’emploi informel occupant quant à lui plus de 90% de la force de travail.

Finances publiques

Le déficit budgétaire global en 2021 s’est maintenu à 5,6% du Pib, comme en 2020.

Notamment grâce à la poursuite des mesures de soutien à l’économie face à la Covid-19 et de l’accroissement des dépenses sécuritaires.

Le déficit budgétaire projeté à 4,7% du Pib dans la loi de finances initiale 2022 pourrait ne pas être tenu, du fait des mesures économiques et sociales mises en place (réglementation/plafonnement de prix de produits alimentaires, subvention du prix de l’essence à la pompe) pour faire face à l'impact du conflit en Ukraine.

Dette publique

La Côte d’Ivoire reste exposée à un risque modéré de surendettement, mais est vulnérable aux chocs externes, sur les exportations notamment, et dispose d’un espace budgétaire limité pour y faire face.

En novembre 2020, la Côte d'Ivoire a émis avec succès un Eurobond à hauteur de 1 Mdur à 4,875% sur 11,2 ans.

Cela a marqué ainsi la réouverture des marchés obligataires internationaux aux pays d’Afrique subsaharienne depuis le début de la pandémie à Covid-19.

A noter que la Côte d’Ivoire bénéficie depuis le 6 juillet 2021 d’une nouvelle notation de crédit par l’agence Standard & Poor's (S&P) : « Bb- » avec perspective stable, devenant ainsi le 2ème pays le mieux noté d’Afrique sub-saharienne chez S&P.

Quelques semaines après, l’agence de notation Fitch Ratings a, à son tour, relevé la note de la Côte d'Ivoire de "B+" à "Bb-", avec perspectives stables.

La dette publique a fortement augmenté en 2020 (+8,6 points) pour se situer à 47% du Pib, du fait des importants besoins de financement engendrés par la Covid-19.

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Elle se situe à 51,4% du Pib en 2021 et devait, selon les projections initiales, légèrement augmenter à 51,8% du Pib en 2022.

 

 

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