Paul Axel
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Véritable attraction touristique du patrimoine Abouré, le Popo Carnaval se hisse chaque année au firmament du patrimoine culturel ivoirien. Dans le souci de pérenniser la somme de valeurs acquise afin de perpétuer la tradition, bon nombre d’enfants de la ville de Bonoua ont décidé de prendre à cœur ce carnaval. Certains (pour la plupart des fillettes) y contribuent en faisant office de majorette. Nous les avons suivies en pleine répétitions.
Il est 15h en ce samedi 09 avril 2022 quand le portail du centre culturel communément appelé foyer des jeunes de Bonoua ouvre ses portes. Aujourd’hui, il ne s’agit pas d’une conférence ou d’une séance de formation encore moins d’un séminaire à l’endroit des jeunes du Royaume Abouré.
Celles qui font leur entrée sont des petites filles dont l’âge varie entre 4 et 10 ans. La particularité de ces bambins : une volonté manifeste de réaliser des chorégraphies dignes d’un évènement sportif ou culturel grandeur-nature.
Le Popo carnaval: un tremplin pour se faire remarquer et pour embrasser une carrière dans la mode ou dans l’industrie des arts
Pour elles, le Popo carnaval est un tremplin pour se faire remarquer et même pourquoi pas pour embrasser une carrière dans la mode ou dans l’industrie des arts (cinéma, télé, showbiz).
Anne-Nelly Kakou, 7 ans en classe de CE1 nous donne ses raisons de faire partie de la troupe des majorettes pour le Popo Carnaval : j’aime danser et m’amuser ; j’ai dit à mes parents que je veux devenir majorette et ils ont accepté de me confier à Tonton Elie (le moniteur chargé de l’encadrement des majorettes devant prester à l’ouverture du Popo Carnaval ndlr) et je m’amuse bien ‘’ nous dit-elle.
Plus loin, Yasmine Ehouman, 7 ans en classe de CM2, fait office de chef de file des majorettes et donne des consignes au reste de la file ‘’on fait un demi-tour, on forme un cercle, on se met en file indienne’’ lance-t-elle à ses coéquipières.
Toutes ces séances de répétitions sont placées et dirigées sous la responsabilité de Elie Assémian, responsable des majorettes de Bonoua et de la municipalité. Il nous donne quelques explications sur les différents mouvements exécutés par les jeunes majorettes.
‘’Les premières séances concernent les pas à faire ; c’est vraiment la base. Les pas sont comptés et vont de 01 à 16 et de 16 elles regagnent leurs places initiales et chaque carrefour représente une chorégraphie bien précise. La dernière chorégraphie est réservée aux officiels et là nous devons veiller au grain pour éviter la moindre erreur de la part de nos apprenants’’ fait-il remarquer
Tout ceci se déroule sous l’œil admiratif de quelques badauds et même de certains parents qui n’ont pas manqué de féliciter l’encadreur pour ce travail considérable qu’il réalise très souvent en si peu de temps.
PAK
