La compagnie artistique « Les pieds dans la marre » a décidé de s’installer à Kanga Nianzé (village de la commune de N’douci) pour créer un pont entre les africains de la diaspora et ceux de l’Afrique en général, et singulièrement de la Côte d’Ivoire, en vue de promouvoir la route des esclaves.
Les pieds dans la marre
Pour la fondatrice de « Les pieds dans la marre », Jenny Mezile, une franco-haïtienne, l’idée de s’installer à Kanga Nianzé est liée à l’histoire de ce village de transit des esclaves où ils étaient purifiés et humanisés avant d’être envoyés à Grand-Lahou, avant d’être embarqués pour les Amériques.
Mme Mezile entend perpétuer la mémoire de ses ancêtres tombés au champ d’honneur et ceux déportés dont elle est descendante. Il s’agira également pour elle, à travers la promotion de la culture et de la danse en particulier, de détecter des talents dans les bas-quartiers et villages, à l’effet de leur donner une opportunité de réussite sociale. Elle veut aussi contribuer au rayonnement culturel de la région et de la Côte d’Ivoire.
L’idée de s’installer à Kanga Nianzé est liée à l’histoire de ce village de transit des esclaves où ils étaient purifiés et humanisés avant d’être envoyés à Grand-Lahou, avant d’être embarqués pour les Amériques.
Heureux du choix porté sur N’douci, la sous-préfete, Sandrine Danho-Oka et le maire, Me Marcelin Golé Oboumou ont félicité et exprimé leur gratitude à la troupe artistique, forte de 24 personnes.
Le chef du village de Kanga-Nianzé, nanan N’gassa 2, a baptisé Mme Mezile du nom de Tchabohou en reconnaissance du choix de son village. Elle a été également élevée à la dignité de citoyenne d’honneur de la commune de N’douci,
La présentation officielle de la compagnie artistique « Les pieds dans la marre » a eu lieu vendredi 7 juillet 2023, à la mairie de N’douci.
On se souvient que le 23 avril 2019, une délégation du peuple Boni de Guyane s’est rendue à Kanga-Nianzé (N’douci), village qui a servi de passage d’esclaves. Ce voyage touristique et d’immersion était inscrit dans le cadre des Premières journées mémorielles internationales de la « Route de l’esclave ».