Le pangolin est un animal qui est d’une rareté en visibilité, vivant dans la forêt. Dans une partie du continent africain, notamment au centre, un considéré comme le plus vieux et gros au monde a été retrouvé.
Gabon, pays de l’Afrique de l’Ouest est réputé dans la consommation des viandes de brousse. Parmi les animaux que la population consomme, se trouve le pangolin. Ce pays est également une nation des records, championne en biodiversité détient les pangolins les plus gros au monde.
Là où les caractéristiques normales sont 1,40m et 30kg…un record. Une femelle de 1,59m et 33kg bien loin des caractéristiques normales, également un autre record. Un indice important sur la préservation de la forêt gabonaise pour les générations futures.
En 2020 dans le cadre de la Recherche une équipe de scientifiques de l'Anpn (Agence nationale des parcs nationaux du Gabon) a capturé un pangolin mâle faisant 1,72m et 38kg. Là où les caractéristiques normales sont 1,40m et 30kg…un record. Une femelle de 1,59m et 33kg bien loin des caractéristiques normales, également un autre record. Un indice important sur la préservation de la forêt gabonaise pour les générations futures. Le corps du pangolin est recouvert d’écailles, il possède de petites pattes griffues et se nourrit de fourmis et de termites, à l’aide d’une longue langue gluante. Cet animal étonnant, c’est le pangolin, un petit mammifère présent en Afrique et en Asie et long de 30 cm à 80 cm, à l’aspect des plus singuliers. Mais c’est surtout le mammifère le plus chassé illégalement du monde. Bien plus, en nombre, que les éléphants et les rhinocéros réunis.
Le pangolin d’Afrique est le mammifère le plus braconné du monde
Selon une étude internationale, publiée en juillet 2017 dans la revue Conservation letters, le trafic de pangolins en Afrique a augmenté de 150 % entre 1970 et 2014. Contrairement aux grands mammifères du continent, le pangolin n’est pas traqué pour devenir un trophée mais pour être revendu en Asie. Pour estimer l’ampleur de la chasse aux pangolins, les chercheurs ont analysé des données issues de 113 sites, dans 14 pays d’Afrique centrale, principalement le Cameroun, la République centrafricaine, la Guinée équatoriale, le Gabon, la République démocratique du Congo et la République du Congo. Résultat, entre 500 000 et 2,7 millions de pangolins sont capturés chaque année dans les forêts de ces pays ! Le plus souvent à l’aide de pièges, bien que leur utilisation soit illégale dans la plupart des régions de l’étude. En 2016, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (cites) avait pourtant interdit toute commercialisation de l’animal. Sa vente illégale vers certains pays d’Asie reste, malgré tout, en forte progression. Les espèces asiatiques de pangolin sont devenues rares. Elles sont désormais classées au mieux « en danger » et au pire « en danger critique d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Le marché noir s’est donc tourné vers les quatre espèces africaines. Comme la corne de rhinocéros, les écailles de pangolin, vendues environ 65 mille francs Cfa (1 000 euros) le kilo, sont réduites en poudre pour fabriquer des remèdes utilisés en médecine traditionnelle chinoise pour une trentaine de maux, des troubles érectiles aux cancers les plus graves. Pourtant, les écailles sont constituées essentiellement de kératine, une molécule qu’on retrouve dans les ongles, les poils, les cheveux, le bec, les cornes et qui est a priori dépourvue de principe actif. La viande du pangolin est également très appréciée en Chine et au Viêt Nam, où les restaurateurs déboursent environ 1 million 200 mille francs Cfa (1 750 euros) pour un animal.
André Lepro