Société

Nuit du destin : La situation de la jeunesse ivoirienne au centre des différents messages

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Le Cheikh Aïma Ousmane Diakité, président du Cosim, a exhorté les autorités Ivoiriennes à se pencher sur la souffrance des jeunes en Côte d'Ivoire. (Ph: Dr)

Dans la nuit du lundi 17 avril au mardi 18 avril 2023, la communauté musulmane de Côte d’Ivoire réunie autour de son président du Conseil supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (Cosim), Cheick Aïma Ousmane Diakité, a célébré Laylatoul-Qadr communément appelée la Nuit du destin en Islam.  

C’est en présence d’Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, de certains membres du gouvernement et du président du Conseil supérieur des Imams, des mosquées et des affaires islamiques en Côte d’Ivoire (Cosim), Cheick Aïma Ousmane Diakité que s’est déroulée la Nuit du destin ou Laylatul Qadr, en langue arable. Cette cérémonie officielle a eu pour cadre la grande mosquée la riviera golf dans la commune de Cocody, à l’Est d’Abidjan, la capitale économique ivoirienne. Une nuit dont la valeur spirituelle équivaut à mille mois d’adoration a eu pour thème centrale : « La place de la jeunesse dans la construction de la société : responsabilité, enjeux et défi ». Dans son message, l’Imam Abasse Sanogo, de la grande mosquée de la Riviera palmeraie a incité la jeunesse ivoirienne à renoncer au gain facile.

"Une nuit dont la valeur spirituelle équivaut à mille mois d’adoration a eu pour thème centrale : « La place de la jeunesse dans la construction de la société : responsabilité, enjeux et défi"

« Les jeunes doivent renoncer au gain facile, à la débauche et à la dépravation des mœurs. Chers jeunes, c’est par le travail et le courage que nous arriverons à construire la société d’aujourd’hui et à impacter celle de demain... », a indiqué l’imam Sanogo. Et d’ajouter : « Si nous voulons construire une société émergente, il va falloir construire une jeunesse responsable. Le travail est une forme d’adoration. Si nous voulons changer la mentalité de notre jeunesse, cela doit passer par nous-mêmes. Il faut que la cellule familiale assure sa part de responsabilité »

Le message fort du Cheick Aïma Ousmane Diakité

Le Cheick Aïma Ousmane Diakité, le président du Conseil supérieur des imams a abondé dans le même sens que l’Imam Sanogo.

"Je demande aux dirigeants de notre pays d’offrir davantage d’opportunités de formation à notre jeunesse et de travail enfin de tourner le dos à la facilité."

Le président du Cosim en Côte d’Ivoire a encouragé les autorités ivoiriennes a jeté un regard sur la souffrance de la jeunesse de la Côte d’Ivoire, en manque d’emploi. « Je demande aux dirigeants de notre pays d’offrir davantage d’opportunités de formation à notre jeunesse et de travail enfin de tourner le dos à la facilité », a-t-il exhorté.

Auparavant, il a expliqué que la Nuit du destin, « est une nuit de grâce d’Allah par excellence qui équivaut à plus de mille mois d’adoration ».

Le choix de la thématique est en rapport avec la société 
L’Imam Abassa Traoré, a, à propos du choix de la thématique, fait savoir que depuis quelques années, la société ivoirienne est confrontée à plusieurs fléaux sociaux qui minent la jeunesse. Il s’agit, a-t-il souligné, de la débauche et de la dépravation des mœurs. Toute chose qui suscite l’amour du gain facile et de l’incivisme. « Si nous voulons construire une société émergente et équilibrée, il va falloir d’abord travailler à la construction d’une jeunesse responsable et consciente », a martelé le guide religieux. Avant de dire que la jeunesse est l’épine dorsale du développement de toute société, de toute nation et de l’humanité toute entière. L’Imam Abass Touré a axé sa communication sur deux points essentiels. Il s’agit de la « place et la responsabilité de la jeunesse dans la société » et des « défis majeurs à relever pour la construction d’une jeunesse au service du développement du pays ». 

A l’en croire, la notion de la responsabilité doit être appréhendée sous différents angles. Il existe, en effet différents types de responsabilités. La responsabilité intellectuelle. C’est le devoir pour le jeune de s’instruire, de se former pour construire sa société. La responsabilité spirituelle et morale. C’est le devoir pour le jeune de pratiquer sa foi et d’adopter un comportement exemplaire dans la société. La responsabilité financière. Il s’agit à ce niveau pour le jeune d’exercer une activité licite génératrice de revenue pour gagner sa vie et participer au progrès de la société. En quatrième position, la responsabilité familiale incombe aux jeunes à travers le respect de leurs parents. Les jeunes devront renoncer à la débauche et à la dépravation des mœurs enfin de mener une vie stable.
Concernant la responsabilité sociétale, le guide religieux a indiqué que les jeunes ont le devoir d’être de bons citoyens en respectant les symboles de l’Etat et les règles de la vie sociale tout en renonçant à l’incivisme. Les jeunes, a insisté l’imam, ont la responsabilité d’être efficace face aux défis majeurs auxquels ils sont confrontés. Il s’agit, a cité pêle-mêle l'imam Touré, de l’amour aux gains faciles, le manque de repère, l’influence des médias et des réseaux sociaux.

La Nuit du destin ou Laylatul Qadr est la nuit au cours de laquelle le saint Coran a été révélé au Prophète Mohammad (Paix et salut sur lui). Selon l’Islam, elle a une valeur spirituelle qui équivaut à 83 ans d’adoration. Cette cérémonie a été clôturée par la lecture intégrale du Saint Coran.

André Lepro

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