Des recherches se poursuivent sous les gravats.
A Marseille, dans le centre-ville, un immeuble de quatre étages s'est effondré dimanche. Le corps sans vie de six personnes a été retrouvé dans les gravats. Au moins deux personnes sont toujours recherchées, fait savoir 20 Minutes.
Pour la première fois depuis le drame, les experts judiciaires « ont pu débuter leur travail pour identifier les causes de l'explosion». Pour des raisons de sécurité, ils n'avaient pas pu accéder au site jusqu'alors jugé trop dangereux.
Ce drame fait écho à l'effondrement de deux immeubles insalubres rue d'Aubagne, en 2018. Mais la situation est différente cette fois-ci. Rue de Tivoli, « ce ne sont pas du tout des immeubles insalubres », assurent les autorités.
Fouilles périlleuses
« Les fouilles deviennent particulièrement périlleuses », explique la procureure Dominique Laurens. « Sur place, les décombres continuent d’être fouillés à la main puisqu’il y a un danger véritablement important au niveau de la stabilité de l’immeuble du 19 », souligne-t-elle ajoutant que « le centre des opérations des secours ne souhaite pas mettre en danger les pompiers de Marseille ».
Quatre des six corps extraits de l’effondrement d’un immeuble à Marseille dimanche ont été identifiées, un homme de 74 ans et sa femme du même âge, ainsi que deux femmes de 65 et 88 ans, a annoncé la procureure de Marseille mardi.
Les cellules d’identification ont établi des correspondances grâce à des éléments ADN, capillaires et dentaires avec les corps extraits des décombres. Deux personnes restent encore a priori disparues sous les gravats de cet immeuble soufflé par une explosion dimanche, a précisé Dominique Laurens.
On s’est rendu compte qu’on manquait de plein de choses en réalité. Là on est revenu chercher les affaires
« Au départ, ils nous ont, donc on a pris pour un jour. En plus, on a eu cinq minutes pour partir. En cinq minutes, on prend les médicaments si on a des médicaments à prendre, les papiers et un rechange », se souvient Richard Lelong qui réside depuis trente-cinq ans au 48 rue Abbé de l’Epée, quasiment au coin de la rue de Tivoli. « Mais on s’est rendu compte qu’on manquait de plein de choses en réalité. Là on est revenu chercher les affaires parce qu’on ne sait pas combien ça peut durer, ça peut durer une semaine le temps qu’il y ait des experts qui viennent pour voir les immeubles, l’état dans lequel ils sont, ceux qui ont morflé et ceux qui ont moins morflé. »
J.B.