Les arnaqueurs sont des personnes qui, en dehors de tout cadre légal, prêtent de l'argent à d'autres avec un taux d'intérêt très élevés. Le mauvais payeur peut se retrouver en train de rembourser près du double de la somme empruntée.
Face aux difficultés que rencontraient les salariés, particulièrement les fonctionnaires qui étaient leur cible, les autorités ivoiriennes ont pris des mesures pour freiner les activités des usuriers. Depuis lors, ces derniers se sont faits plus discrets. On ne les voyait plus aux abords des banques, leur lieu de préférence pour amadouer d’éventuelles personnes en difficulté financière. Mais ils n'ont pas pour autant abandonné leur activité illégale.
Des applications mobile money utilisés pour arnaquer
Madame Bly Sonia, ménagère, et victime de cette arnaque nous raconte sa récente mésaventure avec ses margouillats alors qu’elle rencontrait des difficultés financières.
« j’étais en manque d’argent et manipulant mon téléphone, je tombe sur une application de prêt et financement en ligne, après avoir téléchargé l'application et rempli les différents formulaires (nom et prénoms, date de naissance, numéro de téléphone), je me suis rendu compte que c’était un piège et que je venais de donner l'autorisation à l'application d’avoir accès aux contacts, n’ayant pas pu rembourser la dette en 9 jours comme prévu, je recevais des appels et des messages de menaces de leur part », a-t-elle déploré
Le taux de remboursement s'élève à près de 35 %, Ce qui veut dire que celui qui emprunte 100 000 FCFA remboursera 135 000 FCFA , en plus, ils nous contactent facilement. Mais, en retour, il est difficile de les joindre parce que le numéro est injoignable ou parce que certaines n’appellent qu’à partir de numéros masqués.
L'Assemblée nationale a, en effet, adopté le 30 octobre 2014, à l’unanimité, un projet de loi portant « répression de l’usure ». Cette loi précise que tout prêt ou toute convention dissimulant un prêt d’argent consenti, en toute matière, à un taux effectif d’intérêt excédant à la date de sa stipulation, le taux de l’usure est considéré comme prêt usuraire.
Quant à la loi 2013-451 du 19 juin 2013, elle définit la cybercriminalité comme l'ensemble des infractions pénales qui se commettent au moyen ou sur un réseau de télécommunication ou un système d'information.
Au regard de ces textes de loi, les autorités compétentes disposent donc d’instruments juridiques nécessaires pour mettre fin aux agissements de ces usuriers qui n’ont fait que changer de cadre, mais utilisent toujours les mêmes méthodes. Malheureusement, ce sont les structures financières qui font face à une concurrence déloyale.