Politique

Exactions à Moura : Amnesty appelle la CPI à enquêter au Mali

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L'armée malienne est gravement accusée (photo d'illustration)
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Amnesty International salue le rapport de l’ONU sur Moura et appelle la CPI à prendre l’affaire en charge.

Amnesty International salue le rapport de l’ONU accusant l’armée malienne et les combattants "étrangers" d’avoir exécuté au moins 500 personnes en mars 2022 lors d’une opération anti-jihadiste à Moura, au centre du Mali, rapporte Euronews. 

L’armée malienne et les combattants étrangers ont exécuté au moins 500 personnes lors d’une opération anti-jihadiste au Mali en mars 2022, selon un rapport très attendu de l’ONU publié vendredi.

 L’affaire la plus violente contre les civils

"L’incident de Moura est l’affaire la plus violente contre les civils depuis le début de ce conflit", note Ousmane Diallo, chercheur au bureau régional d’Amnesty à Dakar, ajoutant que "l’incident de Moura implique potentiellement des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité."

Toujours selon notre source, les chiffres du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) représentent la pire atrocité que le pays du Sahel ait connue depuis l’éruption d’une insurrection djihadiste en 2012.

C’est aussi le document le plus accablant contre les forces armées maliennes et leurs alliés étrangers.

Les autorités maliennes n'ont pas réagi publiquement au rapport de l'ONU mais l'Etat Major a réfuté ces accusations l'année dernière.

Leur nationalité n’est pas explicitement identifiée dans le rapport, bien que le Mali ait fait venir des Russes que les pays occidentaux et d’autres considèrent comme des mercenaires de Wagner.

Les autorités maliennes n'ont pas réagi publiquement au rapport de l'ONU mais l'Etat Major a réfuté ces accusations l'année dernière.

Rappelons que la justice militaire avait annoncé mercredi 6 avril 2023, l'ouverture d'investigations sur les récents événements de Moura.

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À la suite des "allégations d'exactions présumées commises sur des civils (...), des enquêtes ont été ouvertes par la gendarmerie nationale sur instructions du ministère de la Défense et des Anciens combattants pour mener des investigations approfondies afin de faire toute la lumière sur ces allégations", a écrit dans un communiqué le procureur auprès du tribunal militaire de Mopti.

 

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