Charles blé Goudé, président du congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), était face à la presse nationale et internationale mardi 25 juillet 2023 au siège de son parti sis àCocody.
Objectif de cette conférence : le lancement de sa campagne dénommée « élection locale zéro mort zéro blessé » qui démarre par la région des grands ponts le 10 août prochain.
" Élections locales, zéro mort, zéro blessé" le slogan du COJEP pour le scrutin à venir
Le président du COJEP s’est saisi de l’occasion pour faire un tour d’horizon de la situation socio politique, mais aussi pour proposer des recettes pour des élections apaisées au soir du 02 septembre prochain en Côte d’Ivoire.
La tranquillité des Ivoiriens dépend de la responsabilité de la commission électorale indépendante ( CEI)
Concernant les élections locales à venir, le président du COJEP est formel : « la tranquillité des Ivoiriens dépend de la responsabilité de la commission électorale indépendante »qu’il juge trop politisé et dont les acteurs font très souvent du zèle dans leur prise de décision. Il est formel « il faut revoir cette CEI, je milite à sa réforme car une élection mal organisée donne des résultats contestés et est très souvent sources de violence et le retour que J’ai du terrain ne me rassure pas ; J’ai comme l’impression qu’il y aura de la violence ».
Parler aux candidats, aux populations et surtout à la CEI
Pour Charles blé Goudé, la violence prend sa source dans les esprits et se matérialise dans la parole avant d’être matérialisée physiquement, c’est pour cela que sa campagne aura trois axes majeurs : celui de parler aux candidats, aux populations et surtout à la commission électorale indépendante afin d’éviter encore des violences électorales au soir du 02 septembre 2023.
Je veux être une aiguille pour recoudre le tissu social qui a été déchiré
A la question de savoir pourquoi initier cette campagne maintenant alors qu’il était lui et son parti politique attendu pour les élections locales, le président du COJEP est clair : « Le temps que j’ai passé en prison, ce n’est pas du temps perdu. C’est plus du temps gagné et tout ce que je fais actuellement n’est pas un hasard car, il n’y a aucune place pour le hasard. Tout a été programmé, tout a été conçu. Je veux être une aiguille pour recoudre le tissu social qui a été déchiré et je pense que la Côte d’Ivoire a besoin d’être apaisée ». Pour la non-participation de sa formation politique à ces élections, il poursuit en ces termes : « il faut respecter la décision de notre assemblée générale. Elle est souveraine, nous avons décidé de ne pas y aller, nous avons décidé de lutter pour la paix pendant ces élections, je m’adresserai à mes militants a la veille de ces élections. Car, nous sommes beaucoup d’électeurs ». Dans la même veine, il poursuit en disant à ceux qui marchandent pour que le COJEP figure sur des listes, que c’est peine perdue, car ils n’auront personne.
Non je n'affronterai pas le président Laurent Gbagbo
A la question de savoir s’il maintient son vœu de ne pas aller à une élection à laquelle Laurent Gbagbo prend part, l’ancien président de la galaxie patriotique rassure : « Je ne suis pas des gens qui disent et se dédisent, je ne peux pas affronter le président Laurent Gbagbo à une élection. Des gens qui ont combattu le président Laurent Gbagbo et qui ont bloqué tous ce pourquoi il s’est battu dans ce pays… de là à dire qu’ils aiment le président Laurent Gbagbo…j’ai suivi Laurent Gbagbo jusque dans l’abîme. J’ai fait l’essentiel avec lui. Etl’essentiel c’était de ne pas se servir de moi pour condamner le président Laurent Gbagbo. J’ai fait ma part, je prends en main ma destinée politique et je veux un pays en paix. Non ! Je n’affronterai pas le président Laurent Gbagbo, non ».
Sur le cas du président du GPS Guillaume SORO, le génie de PKÔ dit ne pas connaître l’objet de sa brouille avec son mentor Alassane Ouattara. Toutefois, il milite pour son retour en Côte d’Ivoire, car il dit avoir été hors de la côte d’ivoire depuis 12 ans, donc loin de ce dossier mais qu’il comprend la douleur de Guillaume SORO : « je souhaite qu’il rentre en Côte d’Ivoire ». Pour les perspectives, Charles blé Goudé promet une sortie très prochaine d’un recueil sur ses proverbes qui selon lui, est une manière « d’atténuer ses peines qu’il a vécues tout le long de son arrestation du Ghana jusqu’à sa déportation à la Haye ». Il poursuit en disant « Quand un père de famille vient de la chasse, il donne le gibier à sa famille sans même parler de sa frayeur nocturne…je ne veux pas révolter mes parents. Un jour je me mettrai dans un livre, je donnerai tous les détails Jusqu’à mon acquittement. je n’étais pas autorisé à quitter la Haye…je suis le seul pro Gbagbo qui a encore ses comptes gelés, pourtant on m’accuse toujours de trahison. Donc quand c’est dans la peine et la douleur, c’est le président Laurent Gbagbo. Mais dans la joie, je suis mis à l’écart. Ce qui est sûr, j’assume, c’est mon destin ».
A conclu Charles blé Goudé qui promet s’adresser aux populations ivoiriennes de façon solennelle le 1er septembre prochain, à la veille des élections municipales et régionales du 02 septembre 2023 pour que les jeunes de Côte d’Ivoire aient une attitude non violente.