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Sénégal : l'opposant Ousmane Sonko dénonce une tentative d'assassinat

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Ousmane Sonko est candidat à la présidentielle de 2024.

L'opposant sénégalais Ousmane Sonko a affirmé lundi que des analyses de laboratoires étrangers ont révélé le caractère "toxique et mortel" du produit qui, selon lui, lui a été aspergé mi-mars par les forces de l'ordre qu'il accuse d'avoir tenté de l'assassiner, rapporte Euroneuws.

Ousmane Sonko avait mi-mars déclaré s'être senti mal à cause d'un gaz lacrymogène envoyé selon lui par les forces de l'ordre lors de son transfert forcé vers le tribunal de Dakar où se tenait un procès en diffamation contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang, reprogrammé le 8 mai après plusieurs renvois. L'opposant avait dit, après cet incident, avoir passé cinq jours dans une clinique privée de Dakar pour des soins. Il avait indiqué que des prélèvements avaient été faits sur ses habits et envoyés à l'étranger pour vérifier leur teneur.

Deux laboratoires hors" du Sénéga

Nous avons envoyé les éléments (prélevés sur ses habits) dans deux laboratoires hors" du Sénégal, a dit M. Sonko, sans plus de détails, lors d'une conférence de presse à Dakar.

Les analyses ont "conclu à la présence d'un gaz utilisé comme un anti-émeutes. C'est un produit qui présente une toxicité" et qui peut et, a dit M. Sonko qui s'est exprimé en français puis en ouolof.

L'ensemble des éléments sont encore dans (un) laboratoire et bien gardés.

"L'ensemble des éléments sont encore dans (un) laboratoire et bien gardés. Le juge pourra écrire (aux laboratoires) pour une contre-expertise. Il y a eu une tentative d'assassinat. Je considère que c'était prémédité", a poursuivi M. Sonko qui avait annoncé la semaine dernière une plainte en rapport avec cette affaire.

Le porte-parole du gouvernement sénégalais, le ministre du Commerce Abdou Karim Fofana, avait le 26 avril démenti M. Sonko qui, selon lui, accuse les forces de l'ordre "sans en apporter la preuve". "Même dans les pires dictatures, on n'empoisonne pas les opposants en direct sur les téléphones et les médias", avait-il écrit sur Twitter.µ

J.B.

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