
Cette décision fait suite à des accusations de trahison et de crimes de guerre liés à sa présumée complicité avec le mouvement rebelle M23.
Les Faits Reprochés
Joseph Kabila est accusé d'avoir collaboré avec le M23, un groupe rebelle accusé de violations graves des droits humains et de tentatives d'occupation de territoires stratégiques dans l'est de la RDC. La Haute Cour militaire a retenu sa responsabilité dans la collaboration présumée avec ce groupe, ainsi que dans des actes qualifiés d'homicide, de viol, de torture et de déportation.
Le Verdict
Outre la peine capitale, la cour a ordonné à l'ex-chef de l'État de verser 33 milliards de dollars de dommages et intérêts, dont 29 milliards pour la partie civile de la République et 2 milliards pour chacune des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Les autorités judiciaires ont précisé qu'aucune saisie de biens personnels ne serait effectuée.

Réactions et Implications
Le verdict est définitif sur le fond, l'appel ne pouvant porter que sur d'éventuelles irrégularités de procédure.
Les avocats proches de l'ex-président et son parti dénoncent un procès "politique" et jugent la défense privée de moyens équitables. Cette affaire pourrait accentuer les divisions internes et compliquer les efforts de pacification dans l'est du pays .
Contexte et Parcours de Joseph Kabila

Joseph Kabila a dirigé la RDC pendant 18 ans, jusqu'à la fin de son mandat en janvier 2019. Son accession à la présidence avait marqué une période de transition après la deuxième guerre du Congo. Réélu en 2006 et 2011, il a souvent été critiqué pour la gestion des ressources naturelles et pour la lenteur du processus de démocratisation.
