Sept mois après avoir été débarqué et chassé du pouvoir, le clan Bongo fait à nouveau parler de lui. Et pas bien.
Le Gabon vient d’être condamné en Suisse pour des factures impayées pour les escapades en jet privé de la famille Bongo, révèle Africa Intelligence (AI) dans sa livraison du 11 avril 2024.
Conséquence, rajoute AI, le créancier lorgne désormais les actions de l'État dans la filiale locale de Total Energies. Une éventualité qui n’est pas impossible au regard du montant de la dette, 86 millions de dollars soit un plus de 52 milliards de Fcfa.
Cette importante somme avait été facturée à la famille Bongo sans que cette dernière, à l’époque au pouvoir, ne daigne la régler. D’après le journal Le Monde, la note a été adressée à Pascaline Mferri Bongo Ondimba, à l’époque à la présidence de la République.
Les escapades qui coutent chères à l’Etat gabonais
Le journal français révèle, en outre, que Pascaline Bongo avait organisé plusieurs voyages en jet privé auprès de la société Travcon AG. Le 10 août 2008, le Gulfstream G555 décolle de Los Angeles, fait escale à Orlando puis sur la côte d’Azur, à Nice, d’où il repart pour Libreville.
Puis revient sur Paris avant de ramener ses passagers à Los Angeles. Coût du trajet : 632 930 dollars (386 millions 087 mille 300 FCFA).
Le 3 décembre 2008, Pascaline Bongo utilise un autre Gulfstream, G 550 cette fois, pour un périple aérien avec un autre groupe de Libreville à Washington, puis Accomack (en Virginie), avant de passer par Orlando, Miami, Francfort et Paris.
De retour à Libreville, la facture s’élève cette fois à 518 750 dollars (316 millions 437 mille 500 FCFA). Le 16 avril 2009, un A 319 transporte une quinzaine d’enfants Bongo-Ping et leurs amis. Ils font un simple aller-retour entre Los Angeles et Las Vegas, facturé 60 630 dollars (36 millions 984 mille 300 FCFA).
Ce ballet aérien connaît un dernier agrément le 15 septembre 2009 pour un Paris – Los Angeles – Libreville à 394 710 dollars (200 millions 773 mille 100 FCA), explique Le Monde Afrique.