International

Sénégal : Colère sourde à Ziguinchor, dans le sud du pays

senegal-colere-sourde-a-ziguinchor-dans-le-sud-du-pays
Le fief de Ousmane Sonko rumine une colère noire. (Ph: Archives)
Partagez
ce contenu
Comme dans le reste du Sénégal, un calme relatif règne à Ziguinchor, le bastion politique d'Ousmane Sonko, le principal opposant du régime du président Macky Sall. Mais l'indignation des Casamançais après le report de la présidentielle est palpable dans le quartier populaire de Lyndiane, d'où partent souvent les premières contestations lors de tensions politiques à Ziguinchor, rapporte DW.

Au quartier Lyndiane, situé à la périphérie de Ziguinchor, beaucoup d'habitants sont déterminés à manifester leur colère contre la décision du président Macky Sall de reporter l'élection présidentielle sénégalaise, qui devait se tenir le 25 février.

Colère contre la décision

Selon Mamadou Guèye, un habitant de ce quartier réputé pour être agité en période de tension politique, les populations doivent se mobiliser pour refuser le report des élections.

''Je n'ai jamais cru que de tels événements pourraient se passer au Sénégal. Le Sénégal a toujours été un pays de droit. Il y a eu combien d'alternances dans ce pays ?", interroge Mamadou Guèye. Selon lui, "les populations doivent se soulever parce que ça c'est de la dictature''.

C'est la jeunesse qui doit prendre sa responsabilité, comme les autres jeunes de l'Afrique à l'image du Burkina Faso. 

Abdoulaye Sagna, un autre habitant de Lyndiane, ne cache pas sa colère. A son avis, les jeunes doivent assumer leurs responsabilités.

''La situation actuelle est inacceptable, s'insurge-t-il. En vertu de quoi, sur quelle base il faut repousser les élections ? Il faut que des troubles aient lieu parce que le camp du pouvoir ne comprend pas le dialogue, il ne comprend que le rapport de force. Il faudrait que la jeunesse assume ses responsabilités. Il ne faudrait pas qu'une minorité prenne en otage tout un peuple.

A lire aussiSénégal : l'Assemblée nationale vote le report de la présidentielle au 15 décembre, après l'évacuation forcée des députés de l'opposition

Donc c'est aux jeunes de s'organiser pour balayer ce système. C'est la jeunesse qui doit prendre sa responsabilité, comme les autres jeunes de l'Afrique à l'image du Burkina Faso. Blaise Compaoré était plus puissant que Macky Sall. Mais quand la jeunesse a pris la décision, il est parti''.

Newsletter
Inscrivez-vous à notre lettre d'information

Saisissez votre email ci-dessous pour inscrire à notre lettre d'information et recevoir chaque jour via email, nos actuaités à ne pas manquer !

Veuillez activer le javascript sur cette page pour pouvoir valider le formulaire