Au Gabon, des militaires ont annoncé mettre fin au régime d'Ali Bongo quelques heures après la proclamation de sa victoire à l'élection présidentielle, rapporte Euronews.
Coup de force
Un coup de force est intervenu mercredi au Gabon après la proclamation de la victoire d'Ali Bongo Ondimba et du Parti démocratique gabonais aux élections générales du samedi 26 août dernier, en plein couvre-feu et alors que l'internet est coupé dans tout le pays.
Des membres de la garde républicaine (GR), la garde prétorienne de la présidence ainsi que des soldats de l'armée régulière et des policiers ont annoncé mercredi, dans un communiqué lu sur la chaîne de télévision Gabon 24 abritée au sein de la présidence, l'annulation des élections, la dissolution de "toutes les institutions de la République" et la "fin du régime Bongo.
Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) constitué des principaux corps de l'armée, a estimé que l'organisation des élections n'avait "pas rempli les conditions d'un scrutin transparent, crédible et inclusif.
La déclaration a ensuite également été diffusée sur la télévision publique Gabon 1ère. Pendant ce temps, plusieurs sources font état de tirs d'armes automatiques dans plusieurs quartiers de Libreville. Le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) constitué des principaux corps de l'armée, a estimé que l'organisation des élections n'avait "pas rempli les conditions d'un scrutin transparent, crédible et inclusif tant espéré par les Gabonaises et les Gabonais". Ils ont dénoncé "une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale, risquant de conduire le pays au chaos".
Rappelons que Ali Bongo est au pouvoir depuis 14 ans, succédant à son père Omar Bongo, qui a dirigé le pays pendant 42 ans. L’opposition a régulièrement dénoncé la perpétuation d’une “dynastie Bongo” de plus de 55 ans à ce jour. Peu après l’annonce de la victoire d’Ali Bongo, un groupe d’une douzaine de militaires a tenté un coup d’Etat en prenant le contrôle de la chaîne de télévision Gabon 24 et en déclarant vouloir “mettre fin au régime en place” et annuler les résultats des élections.