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Burkina Faso-Côte d’Ivoire : gendarmes ivoiriens détenus à Ouaga, dans les coulisses d’un imbroglio

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Des gendarmes ivoiriens sont encore détenus dans la capitale burkinabè, depuis mois maintenant. (Ph: Dr).
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Les négociations dans l’affaire des deux gendarmes ivoiriens, incarcérés à Ouagadougou depuis septembre dernier, patinent. Face à Abidjan, la junte a fait d’eux une monnaie d’échange.

C’est un dossier moins médiatisé que celui des 49 soldats ivoiriens arrêtés à Bamako en juillet 2022, mais il concentre tout autant l’attention des autorités ivoiriennes.

Les deux gendarmes ivoiriens arrêtés en septembre 2023 à la frontière burkinabè sont toujours détenus à Ouagadougou.

Ils étaient en poste à l’escadron de Bouna, dans le nord-est ivoirien, lorsqu’ils se sont retrouvés par inadvertance de l’autre côté de la frontière après une course-poursuite avec des orpailleurs, d’après le confrère de Jeune Afrique. Remis aux forces de sécurité, ils avaient ensuite été transférés dans la capitale burkinabè.

Tournure politique

 Ce qui aurait pu être un incident bénin a pris une tournure politique. En effet, le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, et le directeur de l’Agence nationale de renseignement (Anr), le capitaine Oumarou Yabre, ont fait des deux prisonniers une monnaie d’échange.

Lors des négociations, la partie burkinabè a réclamé que lui soit livré Sékou Ouedraogo, un ancien membre de l’Anr, en fuite après avoir été suspecté de complot contre la sûreté de l’État.

Il avait été relevé de ses fonctions par Ibrahim Traoré le 4 octobre dernier.

Mais, côté ivoirien, on assure que l’homme, un temps annoncé mort, ne se trouve pas actuellement en Côte d’Ivoire.

La prudence est de mise

Outre le président Alassane Ouattara, cette affaire sensible est gérée par Téné Birahima Ouattara, le ministre de la Défense et par le préfet Vassiriki Traoré, le patron des services de renseignement.

Tandis que les Ivoiriens plaident leur bonne foi, la méfiance est de mise chez les Burkinabè.

Émile Zerbo, le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, joue les intermédiaires, sans grand succès pour le moment.

Tout en étant très prudente, car la position d’Ibrahim Traoré évolue de jour en jour, la présidence ivoirienne espère un dénouement au plus tard à la mi-février.

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Les relations ne sont pas rompues, le capitaine continue en effet de maintenir le contact via des émissaires.

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