En crise économique aiguë, le Malawi a bénéficié d’un prêt conditionné du Fonds monétaire international (FMI). Entre autres recommandations de l’institution de Breton Woods, l’orthodoxie budgétaire, en contrepartie du déblocage d’un prêt de 175 millions de dollars dont le pays a grandement besoin fait savoir le confrère Le360.
Donner l'exemple pour servir de référence
Et ayant accepté le diktat du FMI, les autorités malawites ont souhaité donner l’exemple en annonçant une décision spectaculaire qui fait jaser dans le pays et ailleurs. En effet, afin de réduire le train de vie de l’Etat et requinquer les finances publiques, tous les déplacements des autorités à l’étranger sont formellement interdits jusqu’à nouvel ordre. «J’impose le gel de tous les voyages à l’étranger financés par l’Etat pour tous ses agents à tous les niveaux (…) jusqu’à la fin de l’année fiscale en mars», a laissé entendre le président du Malawi Lazarus Chakwera, dans une allocution télévisée dans la soirée du mercredi.
Cette décision est loin de plaire aux fonctionnaires dont certains profitaient de ces déplacements pour obtenir de conséquents frais de déplacement et faire du shopping de luxe dans les capitales occidentales.
Il ne s’agit pas de la seule mesure adoptée pour réduire le train de vie de l’Etat. En effet, le budget carburant mis à la solde des fonctionnaires de l’Etat sera aussi réduit de moitié.
Reste que les dirigeants et fonctionnaires de l’Etat ne seront pas les seuls qui seront touchés par cette orthodoxie budgétaire.
Le budget carburant mis à la solde des fonctionnaires de l’Etat sera aussi réduit de moitié
En effet, comme c’est souvent le cas, le FMI impose aussi aux pays qui sollicitent son assistance financière quelques remèdes connus dont la dévaluation est l’une des plus douloureuses pour les citoyens. Ainsi, le pays a aussi dévalué sa monnaie, le kwacha, de 44%.