La région du Darfour occidental connaît, depuis le début de ce mois de novembre, d’importants combats et des violences contre les civils, au fur et à mesure que les Forces de soutien rapide (FSR) du général Hemedti renforcent leur contrôle sur la zone.
Un regain de violence dans la région
Selon le communiqué du Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 800 personnes auraient ainsi été tuées, à Ardamata, où se trouvait un camp de déplacés. Dans une note de Radio France Internationale, des milliers d’autres personnes ont rejoint les camps de réfugiés au Tchad, provoquant l’inquiétude des humanitaires, déjà débordés. C'est ce que souligne, auprès de nos confrères français, Laura Lo Castro, représentante du HCR au Tchad : « Il y a eu ces combats et les FSR ont réussi à gagner et après, ils se sont déplacés vers Al-Fashir. Donc, ce que nous comprenons, c’est qu’ils ont laissé derrière eux les milices, les Janjawids, qui ont commencé à faire des massacres horribles. »
« Depuis ce moment-là, au Tchad, nous avons reçu, poursuit-elle, au point d’entrée d’Adre, 9 500 personnes qui ont ainsi passé la frontière entre le 1er novembre jusqu’à aujourd’hui. Mais cela concerne juste un point d’entrée. Ensuite, nous avons commencé à avoir des informations comme quoi il y aurait au moins 4 ou 5 points d’entrée où les personnes réfugiées sont en train de franchir pour venir au Tchad. Donc, on pourrait facilement arriver à 20 000 personnes ».
Ils ont laissé derrière eux les milices, les Janjawids, qui ont commencé à faire des massacres horribles
Il faut le dire, depuis le début du conflit soudanais en avril, on compte près de 5 millions de déplacés et plus d’1,2 million de réfugiés dans les pays voisins dont, au moins, 450 000 au Tchad.