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Centrafrique : des casques bleus tanzaniens rapatriés après des accusations "d'abus sexuels"

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Des casques bleus tanzaniens rapatriés de Centrafrique après des accusations d'abus sexuels (Ph : Dr)
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Selon la mission de l'ONU en Centrafique, "11 membres de l'unité", (ndlr unité tanzanienne) qui en compte 60, "sont impliqués dans l'exploitation et les abus sexuels de quatre victimes".

L'ONU a annoncé, vendredi 9 juin, qu'elle allait rapatrier la totalité des 60 membres d'une unité militaire tanzanienne de sa mission en Centrafrique (Minusca), ont fait savoir l'AFP et France Info.

Des accusations d'abus sexuels 

En cause : des "éléments de preuves préliminaires recueillis par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) de l'ONU", qui "ont révélé que 11 membres de l'unité, déployés dans une base temporaire de la Minusca à l'ouest de la République centrafricaine, sont impliqués dans l'exploitation et les abus sexuels de quatre victimes", précise dans un communiqué la Minusca, sans préciser la date des faits.

Les victimes "ont reçu des soins et un soutien immédiat par l'intermédiaire des partenaires de la mission, en fonction de leurs besoins médicaux, psychosociaux et de protection", ajoute la même source. L'ONU a expliqué avoir mené une enquête interne "pour évaluer les allégations, identifier et écouter les victimes présumées", et ajoute avoir "informé les autorités tanzaniennes de ces allégations" qui ont "noté la gravité des allégations et se sont engagées à prendre les mesures nécessaires".

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"L'unité sera rapatriée dès que sa présence ne sera plus requise sur place par les enquêteurs", a précisé Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU. Il a également réaffirmé que "les Nations unies restent déterminées à mettre en oeuvre (...) une politique de tolérance zéro en matière d'exploitation et d'abus sexuels." Interrogés, les autorités centrafricaines n'ont pas donné suite aux demandes de l'AFP dans l'immédiat.

L'unité sera rapatriée dès que sa présence ne sera plus requise sur place par les enquêteurs

Rappelons qu'une guerre civile très meurtrière avait éclaté en 2013 quand une alliance rebelle dominée par les musulmans, la Séléka, a renversé le président François Bozizé. Ce dernier a mobilisé des milices d'auto-défense à majorité chrétienne et animistes, les anti-balakas, pour tenter de reprendre le pouvoir.

Sources: AFP et France Info

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