Parmi les obstacles qui empêchent l'organisation du processus de retrait du Mali, il y a notamment les problèmes de déplacement des convois de la mission de l’ONU dans le pays.
Plusieurs difficultés d'ordre logistique et sécuritaire
Depuis trois semaines par exemple, des convois terrestres logistiques de la Minusma ainsi que des Casques bleus tchadiens sont bloqués à Gao. Ils attendent toujours le feu vert du gouvernement malien pour prendre la direction de la région de Kidal, afin d’organiser le rapatriement du matériel.
À Tombouctou, les convois de la Minusma sont également bloqués, là aussi à la demande de Bamako, selon des sources internes à la mission.
L’inquiétude grandit sur le plan sécuritaire dans les rangs des Casques bleus. Toujours à Tombouctou par exemple, les patrouilles de protection terrestres des soldats de l’ONU autour de l’aéroport et de la base de la Minusma sont désormais interdites par les autorités maliennes, indique une source bien informée qui poursuit : « En violation » de l’accord de siège entre les Nations unies et le Mali, les vols de reconnaissance pour protéger les convois et installations de la Minusma sont systématiquement refusés
A cela s'ajoute de nouvelles tensions sur le terrain au nord-est entre l’armée malienne et les rebelles de la coalition dénommée Cadre Stratégique-Permanent pour la Paix, la Sécurité et le développement (CSP-PSD).
Tout a commencé avec l’atterrissage jeudi 12 octobre de deux avions sur le tarmac de l’aéroport de la localité malienne de Tessalit. De l’appareil sortent un détachement de l’armée régulière, les Fama accompagnés de plusieurs dizaines de combattants du groupe paramilitaire russe Wagner.
A Tombouctou, les convois de la Minusma sont également bloqués
Tout ce monde se dirige vers le camp des Forces armées maliennes, qui jouxte sur place celui de la mission de l’ONU. Dès que les rebelles de la coalition dénommée CSP-PSD apprennent la nouvelle, ils sont sur le pied de guerre.