Les admirateurs de Silvio Berlusconi, décédé lundi à 86 ans d'une leucémie, affluent ce mercredi à Milan avant des funérailles d'État auxquelles étaient attendues des milliers de personnes, dont les plus hauts responsables politiques de la péninsule mais peu de dignitaires étrangers. Les obsèques officielles du milliardaire ont débuté à 15h00 en la cathédrale de Milan. Selon les médias italiens, Silvio Berlusconi a opté pour la crémation, demandant l'inhumation de ses cendres dans sa luxueuse demeure à Arcore, dans la banlieue de Milan.
Merci, tu es l'unique!
Sous un soleil de plomb, la foule d'admirateurs de Berlusconi agglutinés derrière des barrières qui les séparaient du parvis de la cathédrale scandait «Silvio», «Berlusconi président» ou encore «Merci, tu es l'unique!», tout en applaudissant pour rendre un ultime hommage à leur idole.
Les funérailles se terminent sur un air de trompette joué dans la cathédrale. Des applaudissements se font entendre à l'intérieur comme à l'extérieur de l'édifice. Monseigneur Mario Delpini, l'archevêque de Milan, apporte toutes ses condoléances à la famille.
Ces funérailles d'État, prévues par le protocole, seront accompagnées d'une journée de deuil national, une première pour un ex-Premier ministre qui n'est cependant pas du goût de tous les Italiens.
La messe d'enterrement est terminée. Le cercueil du Cavaliere, surplombé de fleurs blanches, rouges et vertes, aux couleurs du drapeau italien, quitte la cathédrale de Milan sous les applaudissements.
«Silvio», hurle la foule alors que des chants de l'AC Milan s'envolent. Le club a été dirigé pendant 31 ans par l'ancien chef du gouvernement.
Ces funérailles d'État, prévues par le protocole, seront accompagnées d'une journée de deuil national, une première pour un ex-Premier ministre qui n'est cependant pas du goût de tous les Italiens. «Les funérailles d'État sont prévues et c'est juste, mais le deuil national pour une personne clivante comme Silvio Berlusconi me semble un choix inopportun», s'est ainsi exprimée Rosy Bindi, ex-ministre de gauche dans le gouvernement Prodi II (2006-2008) à la radio publique.
Andrea Crisanti, sénateur du Parti démocrate (PD, centre-gauche), a également fait connaître son opposition. «Il n'a pas eu de respect pour l'État quand il a fraudé le fisc», a-t-il dénoncé, rappelant la condamnation définitive du «Cavaliere» en 2013 à quatre années de prison - ramenées par amnistie à une année aménagée -, dans l'affaire de fraude fiscale concernant son empire Mediaset.