Un tribunal d'Islamabad a suspendu mardi 29 août la condamnation à trois ans de prison pour corruption de l'ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan, des incertitudes demeurant toutefois encore sur sa libération immédiate, a-t-on appris auprès d'un de ses avocats.
Une libération sous caution
Le tribunal a accepté notre requête, ce qui revient à suspendre" la condamnation qui avait entraîné l'inéligibilité pour cinq ans d'Imran Khan, a indiqué à l'AFP l'avocat, Gohar Khan. Le tribunal a ordonné sa libération sous caution. L'avocat a toutefois expliqué craindre que l'ancien Premier ministre, qui est poursuivi dans plus de 200 affaires, soit immédiatement réarrêté.
"Nous avons présenté une requête séparée devant le tribunal lui demandant d'émettre une décision interdisant aux autorités de l'arrêter dans toute autre affaire", a-t-il ajouté. "Si les autorités l'arrêtent à nouveau (...), cela ira à l'encontre de ses droits légaux", a-t-il insisté. Imran Khan, chassé du pouvoir par une motion de censure en avril 2022, avait été condamné le 5 août à trois ans de prison pour corruption, a fait savoir l'AFP.
Il avait aussitôt été arrêté et transféré dans une prison de la ville d'Attock, à environ 60 kilomètres de la capitale Islamabad. La Commission électorale l'avait écarté quelques jours plus tard pour ce motif de toute participation à des scrutins électoraux pendant cinq ans.
Accusé d'avoir reçu, lorsqu'il était au pouvoir, des cadeaux dont il a sous-estimé la valeur avant de les revendre au prix fort, l'ancienne star de cricket reconvertie en politique estime que ces poursuites sont motivées par des considérations politiques visant à l'empêcher de se représenter, révèle France 24.
Si les autorités l'arrêtent à nouveau , cela ira à l'encontre de ses droits légaux
Les avocats d'Imran Khan ont annoncé mardi qu'ils se rendraient aussitôt à la prison de la ville d'Attock, à environ 60 kilomètres de la capitale Islamabad, où il est détenu. Mais le commentateur politique pakistanais Omar Quraishi a déclaré à l'AFP qu'il "reste à voir si l'ancien Premier ministre sera libéré et s'il l'est, quand", en raison des nombreux dossiers auxquels il est confronté.