Quand il a été emprisonné le 13 décembre 2019, Brice Laccruche Alihanga pesait 106 kg. Quatre ans après, selon RFI, il ne pèse plus que 57 kilos. Affaibli et malgré une santé chancelante, il savoure en famille ses premières heures de liberté.
Priorité aux soins médicaux
« Aujourd'hui est un jour glorieux. Glorieux parce que je suis un homme libéré, dans un pays libéré. J'ai été mis à l'isolement total dans une pièce de 3m2 sous des motifs fallacieux par une justice instrumentalisée. »
Pour la première fois, l'ancien directeur de cabinet d'Ali Bongo révèle les raisons de sa disgrâce.
« Je me suis opposé à la gabegie galopante de l'ancienne Première dame et de son fils. Le deuxième point, au vu de l'état physique de l'ancien chef de l'État, j'ai suggéré, à plusieurs reprises, qu'il puisse se mettre en retrait de la vie politique et se reposer. Les récents événements ont confirmé que j'étais, quelque part, dans le vrai et je remercie le président de la transition, le général Brice Oligui Nguema. Le troisième point et le dernier, je me suis opposé avec force à la volonté affirmée de l'ancienne première dame et de son fils de prendre le pouvoir au Gabon. »
Concernant ses projets d'avenir, Laccruche Alihanga reste pour le moment discret car, pour lui, sa priorité est de se faire soigner.
L’unique cliché publié sur les réseaux sociaux, au moment de sa sortie de prison, montre Brice Laccruche Alihanga méconnaissable. Il a beaucoup maigri. Il est frêle et fatigué. Ses avocats réclamaient sa libération pour des raisons humanitaires parce que l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo était très malade. Le pouvoir déchu faisait la sourde oreille prétextant même que Laccruche Alihanga usait de subterfuges pour se soustraire de la prison.
Je me suis opposé à la gabegie galopante de l'ancienne Première dame et de son fils
La semaine dernière, lors d’une confrontation chez un juge d’Instruction, Sylvia Bongo, l’ex-première dame que l’on soupçonne d’avoir contribué au maintien de Brice Laccruche Alihanga en prison aurait été étonnée de voir l’ex-homme fort du palais présidentiel dans un état aussi lamentable.
Source : RFI