La star malienne de la musique Salif Keïta, 73 ans, a démissionné de l’assemblée, qui, mise en place par les militaires au pouvoir depuis 2020, fait office d’organe législatif de la transition.
La démission
« Je viens par la présente vous soumettre ma démission à compter du 31 juillet 2023 en tant que membre du Conseil national de transition pour des raisons purement personnelles. Je resterai toujours l’ami incontesté des militaires de mon pays », a déclaré sans plus de précision Salif Keïta dans un message lu en séance publique, le 8 août.
Je resterai toujours l’ami incontesté des militaires de mon pays.
En plus de cinquante ans de carrière, Salif Keïta ne s’est jamais contenté d’être un simple musicien. Après avoir joué pour le régime de Moussa Traoré, participé au concert « Libérez Mandela » à Paris, avoir chanté un an plus tôt contre la famine en Éthiopie, soutenu les immigrés maliens en France ou la réélection d’Amadou Tpoumani Touré, ce « fervent défenseur de la démocratie » s’était rangé derrière la junte malienne.
Soulignons que le Mali connaît quelques difficultés liées à l’arrivée des militaires au pouvoir. Les relations diplomatiques avec la France notamment sont exécrables. Au point où Bamako a exigé le départ des troupes françaises de son territoire. Et cela ne semble pas pour demain le rétablissement des liens diplomatiques.
Notons également que les relations avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) ne sont pas meilleures. Cette organisation sous-régionale a même infligé au Mali de lourdes sanctions économiques. Par ailleurs, avec le Burkina Faso et la Guinée qui connaissent des régimes militaires Bamako a apporté un soutien sa faille aux nouvelles autorités (militaires) qui viennent de s’installer au Niger.