Paul Axel
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Le Salon de l'auto bat son plein et est un événement extraordinaire avec 1 000 exposants, 100 lancements de nouveaux modèles et un million de visiteurs attendus. La Chine, leader de la mobilité électrique, n'est pas une aubaine de qualité pour les constructeurs étrangers en retard dans le domaine. Et pour une bonne raison. Pékin a beaucoup investi.
Offensive électrique
Selon une note de Radio France Internationale, Avec les deux tiers des véhicules dévoilés au salon de Shanghai étant électriques, la Chine a une longueur d'avance dans ce domaine. En fait, le pays est l'un des principaux exportateurs de véhicules électriques. Le constructeur BYD veut exporter 300 000 unités cette année - contre 50 000 l'année précédente - il est aussi l'un des premiers consommateurs de tous, avec 25 % de voitures neuves ici, soit 550 l'an dernier. Des milliers vendus. Donc encore 2/3 dont est le monde entier.
Vers la fin du moteur à combustion interne
La fin des voitures à essence, ce n'est pas pour tout de suite quand même. On a croisé des représentants sur les stands de véhicules classiques, un peu contrariés par cette précipitation vers le tout électrique : « Pour l’instant, en termes de durée, rien ne remplace les voitures à essence. Les batteries des véhicules électriques ne tiennent pas 20 ans. Il n’y a pas que la défense de l’environnement dans cette affaire. C’est aussi pour que l’on change de voitures plus souvent. Voilà pourquoi on a autant de constructeurs qui se sont lancés dans la production de véhicules électriques. Après, encore une fois, si on parle durabilité, les voitures classiques sont plus résistantes. Pour les véhicules électriques, il faut souvent changer les batteries dans les trois à cinq ans et les batteries sont chères. »
La fin des voitures à essence, ce n'est pas pour tout de suite
Les constructeurs étrangers à la traîne
Tesla ne participe pas au salon de cette année. L'Américain, qui possède une très grande usine à Shanghai, n'a pas donné de raison à son absence. Mais Toyota propose un SUV 100 % électrique. Les allemands , dont les ventes ont chuté de 20 % depuis le début de l'année, font de gros investissements en Chine, comme BMW, qui a exposé un modèle de voiture électrique dans l'un de ses halls d'exposition, juste en face de BYD et Volkswagen. Destiné au marché chinois, qui attend de nouveaux produits, explique un représentant sur le stand de Citroën. La marque française présente à Shanghai de nouvelles berlines essence et hybrides entièrement fabriquées en Chine. Chaque année, ces fabricants introduisent de nouveaux modèles. Deux raisons principales contribuent au développement rapide de ce secteur. Le premier est un soutien gouvernemental, mais un véritable engouement chez les jeunes chinois qui aiment le côté pratique et pas cher des véhicules électriques et veulent avant tout des options. Cela menace d'éteindre les fabricants étrangers et les oblige à s'adapter. Le marché chinois reste un marché très important pour tous les fabricants. »
PAK
