Économie

63 ans d’indépendance de la Côte d’Ivoire : Tout sur les infrastructures de 1960 à 2023

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De Félix Houphouët-Boigny, président de la Côte d'Ivoire indépendante à Alassane Ouattara, actuel chef de l'Etat, la Côte d'Ivoire a connu plusieurs transformations à tous les niveaux. (Ph: Dr).
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La Côte d’Ivoire fête ses 63 ans de liberté ce 7 août 2023. Ce pays de l’Afrique de l’Ouest a connu des évolutions au plan infrastructurel que nous allons le contacter à travers certaines preuves.  

Du palais présidentiel à la Pyramide, en passant par la cathédrale Saint-Paul et la tour de l’Hôtel Ivoire, balade dans l’Abidjan d’hier et d’aujourd’hui, au gré des lieux emblématiques de ses glorieuses années…Le 1er mai 1959, quand Félix Houphoüet-Boigny prend officiellement la tête du gouvernement ivoirien, il est aussi, depuis 1956, le premier maire de la commune de plein exercice ­d’Abidjan. Lorsqu’il devient le premier président du pays, en novembre 1960, il s’attelle à faire de « sa » petite capitale d’à peine 200 000 habitants la vitrine de l’Afrique de l’Ouest.

Ce que Félix Houphouët-Boigny a fait pour la Côte d'Ivoire avant son décès en décembre 1993

Le premier président de la République indépendante de la Côte d’Ivoire a construit la Côte d’Ivoire moderne. Avec évidemment des infrastructures modernes, dignes des grandes nations au monde.  C’est à la demande expresse du président-fondateur de la République de Côte d’Ivoire qu’un palais présidentiel est érigé sur des fonds français, en moins de deux ans, par l’architecte Pierre Dufau. 

Construit dans la commune du Plateau, avec de nombreuses vues sur la lagune Ébrié, cet ensemble inauguré en 1961 comporte plusieurs bâtiments : le palais présidentiel, la résidence officielle du chef de l’État, ainsi que des cabinets ministériels.

De forme rectangulaire et très moderne, mêlant structure à angle droit et toit légèrement incurvé, la silhouette générale du bâtiment principal n’est pas sans rappeler celle du palais présidentiel de Brasília, dessiné par Oscar Niemeyer et inauguré en 1958.

Avant même que la Côte-d’Ivoire ait commencé à être mise en valeur, à l’époque où la « colonie » n’exportait encore que de petites quantités de bois d’ébénisterie et quelques tonnes de produits de cueillette, la voie ferrée s’élançait déjà vers Agbossou, Agboville, Dimbokro et Bouaké. 

Et, en 1898, des officiers du génie avaient à peine pris pied dans le village d’Abidjan qu’après quelques sondages en lagune ils affirmaient qu’un port devrait être créé là. Dans la foulée, Houphouët-Boigny fait construire un deuxième ouvrage pour franchir la lagune Ébrié, le pont Général-de-Gaulle, qui sera inauguré en 1967. 

C’est également à son initiative que l’architecte italien Aldo Spirito a bâti la cathédrale Saint-Paul, qui surplombe le Plateau et la baie de Cocody. Le pape Jean-Paul II a béni la première pierre de l’ouvrage en mai 1980, lors de sa première visite pastorale en Côte d’Ivoire, et il est revenu à Abidjan en août 1985 pour consacrer l’édifice achevé.

De 1960 jusqu’au début des années 1980, après lesquelles la prospérité sera mise à mal par la crise économique mondiale, puis, à partir des années 1990, par les crises politiques successives, la Perle des lagunes est en plein boom économique et culturel. 

L’explosion des cours du cacao permet aux Ivoiriens de voir les choses en grand, en politique, en urbanisme comme en musique.

L’un des bâtiments les plus emblématiques de la métropole ivoirienne est sans aucun doute le prestigieux Hôtel Ivoire, inauguré en 1963, et sa tour de 107 mètres de hauteur construite trois ans plus tard.

Houphouët-Boigny en a rêvé après un séjour à l’hôtel Ducor, à Monrovia, en 1960. Et Moshe Mayer, l’architecte israélien du Ducor, lui a donné vie. Posé à l’extrémité ouest de la baie de Cocody, le palace voit Abidjan à ses pieds : en face, les buildings du Plateau, les ponts Félix-Houphouët-Boigny et Général-de-Gaulle ; à gauche, le quartier chic de Marcory et l’historique Treichville ; tout autour, la lagune Ébrié. 

Témoin de l’histoire glorieuse et tourmentée du pays, il a été rénové après la crise politico-militaire de 2010-2011 et a rouvert en 2015 sous l’enseigne Sofitel. On y croise de nouveau chefs d’État et stars en visite dans la sous-région.

Autre symbole du style Houphouétiste, « maçonnique » et teinté de grandiloquence : la Pyramide. Conçu en 1968 par l’italien Rinaldo Olivieri et achevé en 1973, cet immeuble haut et original incarnera le miracle économique et culturel ivoirien. « Houphouët rêvait de faire d’Abidjan le Manhattan de l’Afrique, se souvient Venance Konan.

C’était pour nous, jeunes Africains de l’intérieur, une ville du futur, avec ses buildings, la lagune Ébrié, où l’on pouvait encore se baigner et où les fils de riches Ivoiriens faisaient du ski nautique avec les Français. La tour de l’Hôtel Ivoire, la Pyramide : c’était futuriste. Et le président avait une vision bien précise d’Abidjan, il avait façonné une ville cosmopolite, où tout le monde parlait le même “français abidjanais” ».

Les réalisations d’Houphouët-Boigny à Yamoussoukro, sa ville natale

En mars 1983, Yamous­soukro devient officiellement la capitale politique et administrative du pays. De grands travaux sont entrepris pour y faire construire les nouveaux symboles de la jeune nation : le palais présidentiel (réalisé par l’architecte Olivier-Clément Cacoub) et son fameux lac aux Crocodiles, la gigantesque pyramide de l’Hôtel des députés, l’aéroport international, sans oublier la basilique Notre-Dame-de-la-Paix. 

Conçue par l’architecte Pierre Fakhoury, elle reste considérée comme l’édifice religieux catholique le plus large au monde.

Y seront célébrées les obsèques grandioses du « Vieux », en février 1994, deux mois après son décès. Depuis, si elle est devenue une ville de sommets grâce aux infrastructures héritées d’Houphouët-Boigny, l’agglomération de 400 000 habitants n’a jamais réussi à s’imposer comme la véritable capitale du pays, malgré les promesses des présidents successifs et malgré les symboles : c’est à Yamoussoukro que le Parlement se réunit en Congrès, qu’Alassane Ouattara a été investi en 2011, que le siège du Sénat a été installé en décembre 2019… 

En dépit du « travail important » réalisé ces dernières années, le président Ouattara a d’ailleurs concédé, lors de l’inauguration du bâtiment, qu’il regrettait « de n’avoir pas pu transférer la capitale à Yamoussoukro comme [il] l’avait promis ».

Le président Alassane Ouattara a emboité le pas à Houphouët-Boigny en seulement 13 ans de pouvoir

On sait que les premières réalisations d’infrastructure en Côte-d’Ivoire furent modestes, à l’échelle même du lent démarrage du territoire.

On se contenta longtemps de pistes étroites à peine empierrées et incertaines en saison des pluies, de bacs de pirogues sur les fleuves, de vieux quais en lagune et des wharfs en fer de Bassam, de Sassandra et de Port-Bouët. 

Ayant côtoyé le père fondateur de la Côte d’Ivoire, en sa qualité de 1er  Premier ministre du ‘’Vieux’’, Alassane Ouattara, l’actuel président de la République, élu en 2010 à l’issue des élections présidentielles, a suivi les traces de son modèle Houphouët-Boigny.

Notamment pour transformer à sa manière la Côte d’Ivoire moderne sur le plan des infrastructurel. Les réalisations socio-économiques du président Alassane Ouattara ont transformé le visage de la Côte d’Ivoire. 

Les grands travaux réalisés actuellement donnent fière allure à la Côte d’Ivoire

Alassane Ouattara a mis à exécution plusieurs promesses en ce concerne les infrastructures. Le pont Henri Konan Bédié à Abidjan, le 3e pont à Abidjan est un nouvel ouvrage qui a été inauguré par le président ivoirien. Débutés en 2009, sous Laurent Gbagbo, le pont de Jacqueville (ville de la région des Grands ponts) achevé par le président Ouattara évite la traversée par la lagune. 

Le vaste ouvrage relie la presqu'île située à une cinquantaine de kilomètres à l'Ouest de la capitale économique au continent et est une nouvelle illustration de la politique de grands travaux du chef de l'Etat.

En plus des voiries dans quasiment tout le pays, l’on note le pont de Cocody-Plateau qui sera inauguré bientôt, le 4e pont d’Abidjan à Yopougon quant à lui est achevé à 98 pour cent. 

Une fierté pour la Côte d’Ivoire avec également l’échangeur de la voie de l’Indénié qui était à l’époque impraticable en période pluie. Le pont reliant la commune de Cocody à celle du Plateau est un édifice moderne digne des grandes capitales du monde. 

Plusieurs péages ont également été construits sous le président Ouattara afin de permettre à la ville et celles de l’intérieur du pays de pas envié les métropoles au monde. 

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Les grandes réalisations des voiries sont aussi visibles à travers le pays. On n’oubliera pas les universités de San-Pedro, de Bondoukou, de Man, de Daloa…tout comme les lycées et collèges qui sont sortis de terre en Côte d’Ivoire grâce à un programme gouvernemental pour l’éducation nationale et l’enseignement supérieur.  

 

 

 

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