Le Ministre de l’Economie et des Finances, Adama Coulibaly, a été interrogé sur « les opportunités pour les investisseurs en Côte d’Ivoire aujourd’hui » et ce qui a été « mis en place en termes d’incitation pour les attirer » .
Des réformes depuis 2012
Ainsi, a-t-il indiqué, la Côte d’Ivoire a mené depuis 2012 plusieurs réformes pour faire du secteur privé le moteur de la croissance et l’inscrire au cœur de l’action gouvernementale. Poursuivant, le Ministre Adama Coulibaly a précisé que ces réformes ont été mises en œuvre dans le cadre du Doing Business.
« Il y a eu aussi le guichet unique de création d’entreprises, le guichet unique du commerce extérieur pour régler le problème des échanges extérieurs et le guichet unique sur le permis de construire pour faire en sorte que ceux des investisseurs qui sont intéressés par la Côte d’Ivoire puissent assez rapidement avoir leur permis de construire pour éventuellement réaliser leurs investissements sur les sites sur lesquels ils veulent investir. Au-delà de ça, il y a un code des investissements, le dernier a été élaboré en 2018, qui fait des facilités aux investisseurs en termes de crédit fiscal, également en termes d’exonération sur des questions de ciblage, sur les projets prioritaires sur des zones d’intervention » , a-t-il ajouté.
Dans la foulée, le Ministre de l’Economie et des Finances a tenu à mettre particulièrement l’accent sur une réforme au niveau juridique. Cette réforme concerne la mise en place du tribunal de commerce qui a été créé pour permettre aux opérateurs économiques de pouvoir régler les litiges commerciaux, s’ils existent, dans des délais relativement courts, c’est-à-dire 90 jours. Elle permet à ce titre de protéger les investisseurs et de voir le traitement de leurs dossiers litigieux aboutir rapidement.
Il y a un code des investissements, le dernier a été élaboré en 2018, qui fait des facilités aux investisseurs en termes de crédit fiscal, également en termes d’exonération
« Nous avons aujourd’hui une économie qui est résiliente, diversifiée et nous continuerons à travailler sur le climat des affaires parce que c’est un processus continue. On doit le faire parce qu’on se compare aux autres. Si on veut que notre climat des affaires soit le plus porteur possible, on ne doit pas arrêter de faire les réformes. Donc aujourd’hui, nous avons une économie qui est prêtre à accueillir les investisseurs. Je voudrais à ce titre inviter les investisseurs à venir. Et c’est maintenant qu’il faut venir parce que nous voyons les investisseurs accourir au niveau de la Côte d’Ivoire. Ceux qui tarderont, au moment où ils se décideront à venir seront sur les strapontins » , a exhorté le Ministre Adama Coulibaly.
En outre, a-t-il fait savoir, ces réformes sont à inscrire dans le cadre général des Plans nationaux de développement (PND) successifs qui ont été élaborés. Lesquels Plans ont mis l’emphase sur le rôle du secteur privé. « Il vous souviendra que sur le premier PND, le secteur privé intervenait à hauteur de 60%. Ce PND a couvert la période 2012-2015. Le deuxième PND a couvert la période 2016-2020 avec un rôle du secteur privé qui est monté à 63%. Dans le troisième PND 2021-2025 qui est en cours, le secteur privé intervient à hauteur de 75%. Cela veut dire que le secteur privé est véritablement le moteur de tout ce que nous faisons » , a souligné le Ministre de l’Economie et des Finances.
Co organisé par Jeune Afrique Media Group et l’IFC, filiale de la Banque mondiale, l’Africa CEO Forum a pris fin le mardi 6 juin. Près de 2000 participants venus de 70 pays d’Afrique y ont pris part.
Le titre et le chapeau sont de la rédaction
Source: Service communication ministère de l'économie et des finances