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Adjame-Indenié : Les sapeurs-pompiers militaires sauvent plusieurs familles 

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Les soldats du feu ont été très sollicités. (Ph: Dr).

 Des grands moyens ont été utilisés par les éléments des sapeurs-pompiers militaires pour vaincre un gigantesque feu dans une commune d’Abidjan.

15 heures et 39 mn, c’est le temps qu’ont mis les Sapeurs-pompiers militaires pour venir à bout d’un incendie d’envergure survenu dans l’après-midi du dimanche 30 avril 2023 dans le quartier Indenié d’Adjamé à hauteur d’un établissement. Une intervention dantesque au cours de laquelle les soldats du feu ont dû recourir aux grands moyens et deux des leurs ont risqué leur vie. Récit d’une folle journée où l’engagement et la détermination auront permis d’éviter le pire. Il est 15 h 09 mn ce dimanche de veille de fête du travail lorsque des flammes surgissent d’un entrepôt de stockage de tissus comme il en existe de nombreux dans ce quartier à forte proportion de commerçants.

Récit d’une folle journée où l’engagement et la détermination auront permis d’éviter le pire.

De leur cantonnement situé 100 mètres en contrebas, les pompiers qui aperçoivent les volutes s’élevant dans le ciel déploient une équipe de garde. Il faut dire que de nombreuses habitations jouxtent ces constructions anarchiques d’échoppes qui ont surgi avec le déguerpissement des nombreux commerces situés sur l’emprise de la nouvelle voie côté mairie.

Plus de peur que de mal

Le risque est grand de voir l’incendie se propager alentours et même à la caserne. Un rude combat s’engage dès lors contre un feu attisé par le vent qui adoucit cette après-midi ensoleillée. Les accès sont difficiles et les moyens engagés ne font pas mouche du fait de leur éloignement du brasier. Les hommes du colonel Amorissani changent de tactique. Une ceinture de feu est établie pour circonscrire celui en cours. Des renforts arrivent, des moyens plus impressionnants aussi. Les badauds assistent à un ballet de camions de tous gabarits dans ce quartier d’ordinaire paisible. Des bénévoles se proposent. Les soldats du feu sont méfiants, peu certains de leurs véritables intentions tant le risque de pillage est présent. Ils établissent un cordon sécuritaire fort dissuasif et repartent au combat. La matière est très inflammable et ouvre de nouveaux foyers. La nuit tombe. Les neuf rotations du camion d’incendie n’ont pas eu raison des flammes. Les pompiers appellent de nouveaux renforts. L’émotion se lit sur les visages des propriétaires malheureux, l’inquiétude sur celui des riverains et la lassitude trahit la déception des indélicats qui quêtaient une occasion. La bonne nouvelle, c’est l’absence de risque de propagation. Les équipes se relaient au chevet de l’incendie jusque tard dans la nuit. Passé minuit, l’intensité des flammes se réduit sensiblement. C’est le moment que choisissent les pompiers pour le combat rapproché. Ils s’engouffrent dans les locaux avec les moyens individuels. Patiemment, ils passeront plus de trois heures à éteindre la moindre étincelle. Peu après l’aube, le message suivant est porté sur le réseau interne du Gspm: « Maître du feu, risque de propagation écarté, réduction du dispositif, 02 pompiers brulés », Gdh 1 mai 0640 Zoulou, Officier de garde.  Dans le lointain, l’on aperçoit la cohue des autobus transportant les syndicalistes en route pour la célébration du 1er mai à la primature. Les pompiers quant à eux, retournent dans l’anonymat de leur engagement : celui de « sauver ou périr ».

André Lepro

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