Aimé GUEHI
ce contenu
Educateur de football en région parisienne avec plus de 35 ans d'expérience, Moise Ahizan s'est exprimé sur la formation des jeunes. Un niveau de formation où la Côte d'Ivoire est en perte de vitesse ces dernières années. Il était l'invité du 9e numéro des rendez-vous de la Conférence des journalistes sportifs des radios privées de Cote d’Ivoire.
Moïse Ahizan, expert et formateur de football de base ,avec une expérience de 35 ans en France
Après le mot de bienvenue du Directeur Général de la radio Espoir, Pierre Kéné et du président de la CSJRPCI, Arnaud Gasa, l'intervention de Moise Ahizan a porté sur trois axes, à savoir historique de la formation de base à travers les écoles de football, la réussite du développement du football ivoirien par la formation des tout-petits et les perspectives.
Ancien footballeur, Moise Ahizan a démarré sa carrière au Stella Club d'Adjamé avant de se retrouver en Europe où il a évolué dans des clubs dont l'AJ Auxerre. Malheureusement en raison des problèmes de santé récurrent, il met fin à sa carrière. Aujourd'hui, il a plusieurs cordes à son arc comme formateur fédéral au district de Seine-Saint-Denis. Après avoir réussi dans la ville d’Aulnay-Sous-Bois, le technicien ivoirien ambitionne mettre en place une véritable politique de formation des jeunes en Côte d'Ivoire.
La formation des jeunes en CI a connu depuis quelques temps une baisse de régime
Pour l'invité de ce 9e numéro, la formation des jeunes en Côte d'Ivoire a connu une baisse de régime. Cela s'explique par le manque de volonté des dirigeants, le manque d'infrastructures aussi la formation des encadreurs et dirigeants des écoles de football. Il reconnaît que l'Académie Mimosifcom est véritablement la seule école de du pays qui arrive à produire des talents.
Les encadreurs de la fédération ivoirienne de football sont hostiles au projet que j'ai mis en place
Face à tous ces problèmes, il envisage apporter son aide afin de retrouver le niveau d'antan. Mais les encadreurs de la FIF ne sont pas favorables au projet malgré des actions qu'il a réalisées à Port-Bouët et Aboisso.
« J'ai ramené une vingtaine d'éducateurs qui travaillent avec moi en France. Tous les ans, ils viennent et nous bossons avec les mairies. Nous avons travaillé à Aboisso. Ici à Port-Bouët, nous avons fait une formation aussi. Les personnes de la fédération, elles sont un peu réticentes. J'ai joué avec pratiquement tous les éducateurs de la fédération. Nous sommes des amis. Mais quand nous arrivons, ils ont l'impression que nous venons prendre leur place », a-t-il reconnu avant d'ajouter. « Nous ne venons prendre la place de personne. Nous voulons tellement apporter notre petite contribution à l'évolution du football ivoirien. »
La CI n'a rien à envier aux autres pays,mais le manque de sérieux et de professionnalisme des acteurs est un souci
Pour lui, la Côte d'Ivoire n'a rien à envier aux autres pays mais le manque de sérieux et de professionnalisme des acteurs est un grand problème. « Il faut que la fédération se penche sur le dossier. La première chose, il faut une vraie volonté politique nationale au niveau de la formation. La mise en place des écoles de foot, la formation des dirigeants, les infrastructures et dégager les moyens sont importants », a-t-il ajouté
Pour joindre l'acte à la parole, il a rendez-vous, ce lundi 21 août avec le président de la Ligue de Football Professionnel, Salif Bictogo pour échanger sur le projet. Soulignons qu'il a travaillé avec François Zahoui. Il était à la tâche sur les stages en France.
Ce 9e numéro des RDV de la conférence qui s'est déroulé dans une belle ambiance avec la présence comme à l'accoutumée des autres confrères a été présenté par Herbert Koné de radio Espoir et Zoum Diakité secrétaire général de la conférence de radio Treichville . Et l'invité était accompagné de Jean Serge Musunou, collaborateur et responsable de sponsoring de l'Amicale des Entraîneurs Ivoiriens de France.
