Bonon : Le préfet Yapi Ogou accusé de bastonner Dahia, une garde de préfecture...les raisons

Qu’est-ce qui se passe entre Claude Yapi Ogou, préfet du Département de Bonon, commune de la région de la Marahoué et dame Florence Dahia, garde de préfecture ? Difficile de le dire. Mais, les deux ne s’entendent pas au sein de leur lieu de travail. En témoigne les faits qui se sont déroulés dans cette localité. 

Les faits selon les deux personnes en conflits

Florence Dahia, garde à la préfecture de Bonon, explique qu’elle avait un concours professionnel pour lequel elle avait ses dossiers à déposer à Daloa.

Selon ses dires, elle a demandé la permission comme il se doit. Mais qui a été refusée de façon diplomatique par le préfet.

« J’ai demandé une permission au préfet qui est mon patron le 8 juin 2023. Il ne me l’a pas accordée aussitôt. Il me dit le lendemain donc le vendredi 9 juillet 2023, dernier délai. Le jour de mon départ sur Daloa, le 9 juin 2023, je suis arrivée au service et, jusqu’à 10h, le préfet n’était pas encore venu. Je suis allé voir le secrétaire général de la préfecture qui m’a accordé verbalement la permission puisque c’était le dernier délai…Voilà pourquoi, je suis parti à Daloa », a d’entrée expliqué dame Florence Dahia. Sauf que le même jour de son départ sur Daloa, des contrôleurs de la fonction Publique sont venus à la préfecture de Bonon pour un contrôle inopiné des travailleurs. Ils contactent l’absence de dame Florence Dahia.

« J’étais à Daloa lorsque des collègues m’appellent pour me demander de venir parce que les contrôleurs de la fonction Publique sont là. J’ai répondu pour dire que j’ai demandé la permission au Sg de préfecture pourtant. Du coup, à mon arrivée, je suis allée à la fonction Publique de Bouaflé où se trouvent les contrôleurs. A ma grande surprise, les contrôleurs se montrent désagréables envers moi. J’ai même reçu une convocation de la part des contrôleurs. Mais celle-ci a été remise au préfet alors que je n’ai pas voulu qu’on la lui remettrre parce que je savais qu’il n’allait pas me la remettre en main. J’ai trouvé cela un peu bizarre… », a renchéri dame Dahia.

Qui a ajouté : « C’est comme cela que je retourne à Bonon afin de montrer mon mécontentement au préfet. Dans son bureau, je lui reproche qu’il ne protège pas ses collaborateurs. Il s’en suit des échanges verbaux et je sors rapidement de son bureau tout en colère. Ce qui n’a pas été de son goût. Il me suit dehors pour me porter main après m’avoir brutalisé. Heureusement que certains collègues sont venus intervenir. Il m’a insulté en traitant de tous les mauvais noms ». Dame Florence Dahia a indiqué également dans son témoignage avoir pris un certificat médical contre le préfet qu’elle a déposé à la gendarmerie, mais sans suite.

Quant au préfet Yapi Ogou, il n’a pas souhaité témoigner à visage découvert. 

Sous prétexte que sa fonction ne lui permettait pas. En revanche, le préfet reconnaît s’être emporté, mais ne reconnait pas avoir porté main à sa collaboratrice.

Des témoignages qui accablent le préfet

Plusieurs collaborateurs de dame Florence Dahia ont tenu à donner leur version des faits dans cette affaire au sein de la préfecture de Bonon.

Tous où presque, sont unanimes pour dire que leur collègue Dahia a été brutalisée par leur patron.

« Je dis et je le répète, notre collègue a été bastonné par le préfet qui est sorti de bureau très en colère malgré des gens qui sont venus l’arrêter… », a confié le chauffeur du préfet. Quant à Yao, elle dit avoir vécu la scène.

« Je peux confirmer que Florence Dahia a été violentée par le patron qui était très en colère. Nous avons deux clans ici à la préfecture de Bonon. Ce qui n’est pas normal. Un patron, je pense qu’il doit se mettre au-dessus de tout ça. L’atmosphère n'est pas bonne », a-t-elle expliqué.

Contrairement à ces témoignages, la secrétaire particulière du préfet fait savoir qu’elle a entendu des injures de la part de dame Florence Dahia qui ont certainement énervées le patron qui n’a pas cette habitude de s’emporter contre certains de ses collaborateurs. 

 Au dernière nouvelle, Dahi a saisi la direction des ressources humaines (Dhr) pour la suite de cette affaire.