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RDC: un ex-ministre poursuivi après des révélations sur la mort de l'opposant Chérubin Okende

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L'opposant congolais Chérubin Okende a été retrouvé mort le corps criblé de balles le 13 juillet 2023 (Ph:AP)
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L’ancien ministre du Tourisme, Modero Nsimba, fait face à un procès en procédure de flagrance. Arrêté samedi, il était jeudi 21 mars devant la Cour de cassation à Kinshasa. Son arrestation fait suite de la diffusion d'un audio controversé sur les réseaux sociaux.

En RDC, l'enregistrement en question, attribué à l'ancien ministre du Tourisme, contient une discussion sur la mort de l'ancien ministre des Transports, Chérubin Okende.

Propagation de faux bruits 

D'après cet audio, deux membres de la famille présidentielle, Christian et Jacques Tshisekedi, ainsi que Christian Ndaywel, responsable de l'état-major des renseignements militaires, seraient impliqués dans cette affaire. 

Dans cet enregistrement, on entend un homme dire qu'un des frères du président Félix Tshisekedi aurait eu un conflit foncier avec Chérubin Okende. Selon les propos tenus dans l'audio, le frère aurait demandé aux services de renseignement militaire d'arrêter l'ancien ministre des Transports, qui aurait été cagoulé avant de décéder.

Modero Nsimba reconnaît sa voix dans l'audio, mais ne confirme pas entièrement le contenu. Il dit se rappeler avoir discuté avec l'un de ses collègues d'un article de Jeune Afrique sur les circonstances du décès de Chérubin Okende. Il affirme ne pas être au courant qu’il aurait été enregistré et nie être la personne qui l'a partagé. 

Modero Nsimba est poursuivi pour « propagation de faux bruits » et « imputations dommageables ». Sa défense a soutenu que le tribunal n'était pas compétent pour juger leur client, car son mandat en tant que député à l'Assemblée nationale n'a pas encore été validé. 

Modero Nsimba reconnaît sa voix dans l'audio, mais ne confirme pas entièrement le contenu

L'affaire se poursuivra selon Radio France Internationale, ce vendredi avec les réquisitions du ministère public et éventuellement les plaidoiries. Fin février, l'enquête sur la mort de Chérubin Okende avait conclu à un suicide, mais cette thèse est contestée par la famille de l'opposant décédé.

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