Les militaires au pouvoir, dénoncent les "entraves" mises selon eux par l'Onu, en l'occurrence son secrétaire général Antonio Guterres, "en vue de contrarier la participation pleine et entière du Niger" à la 78ème Assemblée générale de l'organisation qui a eu lieu en septembre à New York.
Des entraves de l'Onu
Avant de réclamer le départ de la coordonnatrice de l'Onu au Niger, Le ministre des Affaires Etrangères, Bakary Yaou Sangaré, qui était avant le coup d'Etat du 26 juillet le représentant du pays à l'ONU n'avait pas été en mesure de prendre la parole lors de l'assemblée générale.
Le régime militaire à Niamey avait déjà fait ce reproche au secrétaire général et avaient dénoncé le refus de d'Antonio Guterres de "prendre acte" de la liste officielle des délégués du Niger.
Avant Louise Aubin, les militaires au pouvoir avaient également réclamé et obtenu le départ de l'ambassadeur de la France à Niamey Sylvain Itté. Ce dernier a quitté Niamey après plus de trois semaines de bras de fer entre Paris et les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum fin juillet. La France a par ailleurs également commencé à retirer ses quelque 1.400 soldats du Niger à la demande du régime militaire.
Ces départs ont lieu alors que la situation sécuritaire du pays est loin d'être stable et que sur le plan humanitaire les populations sont de plus en plus confrontées à des difficultés.
Selon les Nations unies, les prix des céréales , produit de base dans l'alimentation de nombreux Nigériens (riz, sorgho, maïs, millet) ont augmenté de 12 à 24% depuis le début de la crise politique et des sanctions.